Salon El Djazaïr Healthcare : Signature d’un contrat-cadre entre le CREA et MEDS-Sénégal

23/05/2022 mis à jour: 04:49
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Le président du CREA, Kamel Moula, et Ndeye Awa Mbaye, vice-présidente du Mouvement des entreprises sénégalaises, en présence de Mbagnic Diop, président du MEDS, et de l’ambassadeur d’Algérie au Sénégal, Boualem Chebihi

S’inscrivant dans la démarche du ministère de l’Industrie pharmaceutique portant la promotion de l’exportation vers les marchés régionaux, et dans le cadre d’échanges et de coopération entre les deux pays, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et le Mouvement des entreprises sénégalaises (MEDS) ont signé un contrat-cadre, en marge du Salon El Djazaïr Healthcare des produits pharmaceutiques, qui s’est tenu du 17 au 19 mai à Dakar, au Sénégal. 

Ce contrat porte sur trois secteurs stratégiques, notamment la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et l’industrie pharmaceutique. Lequel secteur est représenté par des entreprises nationales publiques et privées qui siègent au sein du CREA, dont certaines ont déjà conclu des contrats de partenariat dans le cadre de ce Salon et même bien avant, à l’image du groupe pharmaceutique Saidal et IMC. D’autres sociétés, qui sont au stade de la prospection, ont exprimé leur satisfaction quant aux échanges établis lors de cette première édition. 

Ce protocole de coopération a été signé par le président du Conseil du renouveau économique algérien, Kamel Moula, et Ndeye Awa Mbaye, vice-présidente du Mouvement des entreprises sénégalaises, en présence de Mbagnic Diop, président du MEDS, et de l’ambassadeur d’Algérie au Sénégal, Boualem Chebihi. Les deux parties ont passé en revue la coopération bilatérale, notamment dans les domaines de la santé et de l’industrie pharmaceutique. 

La délégation algérienne, représentée par le président du CREA, deux vice-présidents, Fatoum Akacem et le Dr Abdelouahed Kerrar, respectivement PDG du groupe Saidal et PDG de Biopharm et président de l’unop, a qualifié le partenariat avec les partenaires sénégalais de «privilégié», ce qui permet, selon Kamel Moula, de «lancer une nouvelle dynamique dans la coopération Sud-Sud et encourager le développement économique dans le continent africain et la participation au développement social des deux peuples», tout en expliquant que «l’Algérie peut se positionner comme une alternative fiable. Ce qui permettra aussi de réactiver le cercle d’affaires algéro- sénégalais, et ils sont demandeurs». 
 

Pour sa part, la partie sénégalaise a exprimé sa volonté de «consolider la coopération entre l’Algérie et le Sénégal dans le cadre du Sud-Sud», tout en rappelant la nécessité de tirer les enseignements de la pandémie de Covid-19, notamment les difficultés rencontrées par ces pays en termes d’accès aux médicaments. «Le renforcement de la coopération régionale dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine est une opportunité historique. Elle ouvre de réelles perspectives en matière de diversification industrielle et commerciale», a déclaré M. Moula. Et de préciser que «c’est en unissant nos potentiels, nos expertises et notre compétitivité que nous jouerons ensemble un rôle majeur dans le développement durable inclusif du continent». 

Une feuille de route par secteur fixant les objectifs à court, moyen et long termes sera mise en place, a ajouté le président du CREA. Par ailleurs, il est à noter que plusieurs conventions ont été signées entre les opérateurs des deux pays, que ce soit pour les médicaments ou les dispositifs médicaux. Le laboratoire Vital Care fabricant des bandelettes glycémiques affiche, quant à lui, sa volonté d’aller acquérir des parts de marché africain. «Nous sommes au stade de la prospection du marché et nous informer sur les opportunités de partenariat afin d’opter pour un projet d’investissement. Il sera question éventuellement d’un projet de joint-venture pour la fabrication de bandelettes», a déclaré Saïd Gari, directeur médical à Vital Care. 

Pour Hassen Aït Ali, directeur marketing-vente du laboratoire Inpha-MédiS, le marché africain est attractif au vu de l’importance de la gamme des produits commercialisés pour 14 domaines thérapeutiques. «Une étude sur le marché africain est déjà en cours. Ce qui nous permettra de connaître les tendances et définir les besoins actuels», a souligné Salem Adjroun, responsable export à Inpha-MédiS. 

Pour le laboratoire Novapharm, partenaire du laboratoire Merck, l’export des produits de spécialité est une bonne opportunité pour le marché africain. «Le laboratoire Merck existe déjà en Afrique de l’Ouest, mais à travers un site alternatif, notre entreprise Novapharm, implantée dans la région, créée une valeur ajoutée, car il s’agit d’un partenariat Afrique-Afrique avec plus d’avantages», a déclaré Mahdi Lhadj, qui affirme que les discussions sont en cours pour la mise en place, tout en souhaitant l’aide des autorités algériennes à travers des procédures accélérées pour «la validation de notre usine par la partie africaine et l’enregistrement des produits».

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