Les mesures de prévention contre les risques liés à la saison estivale s’annoncent multiples et de longue haleine. Même si l’été ne touche pas encore à sa fin, il y a lieu d’engager d’ores et déjà la réflexion sur les dispositifs de lutte pour les prochaines années.
Après une vague meurtrière en juillet dernier, le front des incendies a connu une baisse d’intensité en raison de fluctuations météorologiques qui ont par ailleurs causé d’autres sinistres, des crues d’oued et des inondations parfois mortelles. Dans les wilayas sujettes aux feux de forêt, les unités de la Protection civile et d’autres corps et services de l’administration montrent une plus grande réactivité et une capacité de déploiement à la moindre alerte.
Une maîtrise du terrain qu’il faudra consolider et maintenir en prévision d’épreuves ultérieures. Il urge, par contre, de clore les séquences vidéo sur les manœuvres des avions bombardiers d’eau, tournant en boucle dans les espaces de communication. Tous les regards doivent être portés au sol et dans les bois.
Les forêts sont un univers qui mérite un plus grand intérêt et investissement à travers l’entretien, l’aménagement des pistes et tranchées pare-feu, tout en tirant profit des éléments, comme le liège, pouvant être avantageusement écoulés sur le marché. Les habitants ne sont malheureusement cités que lorsqu’ils deviennent des victimes d’incendies. Les lieux d’habitation doivent être sécurisés, et les impératifs d’évacuation mis en branle quand le vent démultiplie la menace des flammes.
Les accidents de la circulation est l’autre phénomène qui prend des proportions dramatiques pendant la saison estivale. Une véritable dérive est observée dans les transports en commun. Les bus se fracassent avec une régularité infernale aux abords des routes, envoyant aux hôpitaux la moitié des passagers.
Les causes de ces poussées meurtrières sont nombreuses et méritent toutes une réponse adaptée. La formule du «terrorisme routier» est usée jusqu’à la corde et n’a permis d’envisager aucune parade au fléau. En cette période des vacances, les journées de villégiature semblent se prolonger sur le chemin du retour et il arrive qu’elles se terminent dans le fracas des collisions et des dérapages.
Il suffit d’un clic sur le téléphone et d’une seconde d’inattention pour quitter la chaussée et décimer toute la famille. Même si l’excès de vitesse est immanquablement invoqué lors des sinistres routiers, le dispositif des radars paraît insuffisant comme moyen de prévention. Le risque d’accident se cache souvent dans les détails du véhicule.
Motif de verbalisation extrêmement craint sous d’autres cieux, l’usure des pneus reste inexplicablement une caractéristique répandue. Si la vitesse excessive est la première en cause, le ralentissement recèle également son lot de dangerosité puisqu’il provoque précisément les dépassements irréfléchis.
La circulation automobile est en fait ingérable lorsque le taux d’engins et des camions poids lourds sur les routes dépasse les normes. Le transport de marchandises doit prioritairement suivre le chemin de fer et cela constituera le signe d’un développement efficient et harmonieux.
En plus de favoriser l’essor économique dans les régions, l’extension du transport ferroviaire remettra un peu plus d’ordre et de sécurité sur les routes.
Quand ces obstacles roulants seront moins visibles sur les voies de circulation, de larges pans de la corporation des chauffeurs, notamment ceux des bus, devront réapprendre leur métier, pas seulement par le moyens de mesures répressives, mais aussi à travers des séances de mise à niveau obligatoires.