Sahel, agression contre Ghaza, partenariat algéro-russe : Alger et Moscou font le point

15/04/2024 mis à jour: 06:09
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Il exite une convergence de vue sur plusieurs dossiers entre l’Algérie et la RussieIl exite une convergence de vue sur plusieurs dossiers entre l’Algérie et la Russie

La situation au Sahel et les graves développements dans la bande de Ghaza ont été au menu des échanges entre les responsables du ministère des Affaires étrangères (MAE) et le vice-ministre russe des Affaires étrangères et représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Mikhaïl Bogdanov. 

En visite à Alger samedi dans le cadre des discussions politiques périodiques entre les deux pays, le diplomate russe a été reçu, selon un communiqué du MAE, par Ahmed Attaf, avant de tenir une réunion de travail avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Lounès Magramane. «Les entretiens ont été l’occasion de passer en revue les relations de coopération et de partenariat entre l’Algérie et la Russie, ainsi que les moyens de les renforcer et de les étendre davantage conformément aux aspirations des deux pays amis», lit-on dans ce communiqué. Les deux parties, ajoute la même source, ont également procédé «à un échange de vues sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun, notamment les développements de la situation dans la région sahélo-saharienne et les graves développements de la question palestinienne». 


Selon l’agence de presse russe Sputnik, «l’Algérie et la Russie ont partagé leurs vues sur l’avenir de leurs relations, ainsi que sur la question palestinienne, à l’occasion d’un entretien entre le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, et le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov». Au menu de cette rencontre, rapporte le média, il y avait aussi «le partenariat stratégique approfondi et l’évolution de la crise dans la bande de Ghaza». «Les deux diplomates ont constaté un niveau élevé du dialogue politique entre Moscou et Alger et de leurs efforts coordonnés au sein du Conseil de sécurité de l’Onu, de l’OPEP+ et du Forum des pays exportateurs de gaz», ajoute la même source. 

Concernant la situation à Ghaza, explique l’agence, les deux pays «ont confirmé leur soutien aux efforts de la communauté internationale pour obtenir un cessez-le-feu et accorder l’aide humanitaire à la population de la bande de Ghaza», comme ils ont insisté sur «l’appui à la candidature de la Palestine au statut de membre de l’ONU». «Ils (les deux ministres, ndlr) préconisent la nécessité de créer des conditions pour lancer des négociations sur la base des normes internationales prévoyant, entre autres, la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec sa capitale à Jérusalem-Est», souligne la même source. 


Le communiqué du ministère des Affaires étrangères et l’article de l’agence Sputnik n’ont pas fourni davantage de détails sur les échanges entre les deux parties sur la situation au Sahel, notamment au Mali et au Niger, deux pays avec lesquels l’Algérie partage une longue frontière, mais aussi des liens historiques. Et la situation qui prévaut, depuis des mois, dans cette région est une source de forte inquiétude pour elle. Les autorités algériennes n’ont, d’ailleurs, pas cessé d’alerter sur les dangers des interférences étrangères et leurs répercussions sur la sécurité dans cette zone. 


Au Mali, un pays qui connaît une grave crise politique depuis le coup d’Etat mené par la junte militaire conduite par Assimi Goïta, la situation va en s’aggravant. L’intervention des éléments de Wagner, qui vient de se donner un nouveau label, à savoir «Africa Corps», mais aussi d’autres forces étrangères à l’image des Emirats arabes unis, ne fait que compliquer la crise, au risque de compromettre toutes les chances d’une solution politique entre le pouvoir central et les mouvements de l’Azawad du nord du pays. 

Cette instabilité, comme constaté depuis des années, est favorable aux groupes terroristes qui étaient à deux doigts de contrôler tout le pays en 2012.
 

Même scénario au Niger, où la junte militaire au pouvoir ouvre la voie à la migration clandestine en décriminalisant ce trafic. Sombrant, lui aussi dans l’insécurité engendrée par le terrorisme, ce pays risque, à travers cette décision, de compliquer davantage la situation sécuritaire dans toute la région sahélo-saharienne.  Madjid Makedhi 

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