La Société algérienne de distribution de l’électricité et du gaz de Béjaïa affiche un trou béant en matière de recouvrement des créances de consommation d’énergie électrique et gazière.
En effet, selon un responsable local de cette entreprise, «la trésorerie cumule un manque à gagner de l’ordre de 700 milliards de centimes ».
« Ce chiffre concerne aussi bien les créances détenues auprès des entreprises, des administrations publiques, des collectivités territoriales que des abonnés particuliers», signale notre interlocuteur, révélant qu’une part importante de ces créances est détenue auprès des citoyens abonnés, et ce pour la première fois.
À ce propos, il a expliqué que «depuis l’avènement de la pandémie de la Covid-19, les pouvoirs publics nous ont instruits de ne pas procéder aux coupures de courant pour les abonnées, en tenant compte des retombées socio-économiques de la pandémie sur les ménages. Cette situation a induit une grosse consommation de l’énergie. Certains abonnés se sont retrouvés avec des factures très élevées».
En effet, «les citoyens sont redevables d’un montant de 400 milliards, soit 55 % de la somme totale. Les 300 milliards restants, soit, 45% du montant des créances, sont partagés entre les administrations, redevables de 198 milliards, les collectivités locales (148 milliards) et le secteur économique (120 milliards)», a détaillé le responsable de la SADEG, rappelant que ces redevances impayées n’ont jamais atteint une somme aussi élevée.
Le responsable de la SADEG révélera que cette situation génère de grosses difficultés pour l’entreprise, notamment en matière d’investissement et d’amélioration des prestations de services. «L’abonné est naturellement en droit d’exiger un service de qualité, mais encore faut-il qu’il paie une contrepartie, en honorant ses échéances », a-t-il souligné.
Des facilités et des échéanciers de paiement sont accordés aux débiteurs, à l’effet de les aider à s’acquitter de leurs factures, a-t-on appris.