Après avoir écopé d'une amende pour excès de vitesse, Suella Braverman aurait demandé à des conseillers de lui organiser un cours particulier de Code de la route pour éviter d'être en groupe.
La ministre britannique de l'Intérieur Suella Braverman se retrouve en difficulté dimanche 21 mai, soupçonnée d'avoir tenté d'obtenir un traitement de faveur après un excès de vitesse, l'opposition réclamant une enquête au premier ministre Rishi Sunak. Selon The Sunday Times qui révèle l'information, après avoir écopé d'une amende pour excès de vitesse, la ministre a demandé à des conseillers de lui organiser un cours de Code de la route en cours particulier pour éviter de suivre ce cours dans un groupe de plusieurs automobilistes, afin d'éviter la perte de points sur son permis de conduire.
L'affaire a rattrapé le premier ministre Rishi Sunak au sommet du G7 au Japon. Interrogé par des journalistes, il a indiqué «ne pas connaître tous les détails sur ce qui s'est passé». «Je comprends qu'elle a exprimé ses regrets pour l'excès de vitesse, accepté la sanction et payé l'amende», a-t-il seulement déclaré, son porte-parole cité par l'agence PA assurant que la ministre avait «bien sûr» la confiance du Premier ministre.
Pas de réaction de la ministre
L'opposition travailliste réclame une enquête, estimant que la ministre a enfreint les règles du code ministériel, ce qui pourrait entraîner son départ du gouvernement. «Madame Braverman reconnaît qu'elle a conduit en excès de vitesse l'été dernier et le regrette. Elle a choisi de perdre trois points sur son permis et payé l'amende l'an dernier», a réagi un porte-parole de la ministre dans une déclaration transmise à l'AFP.
La ministre n'a pas directement réagi à ces accusations. La nomination de Suella Braverman avait déjà été critiquée car elle avait dû démissionner du précédent gouvernement pour avoir envoyé indûment un document officiel depuis une adresse email personnelle. Tenante d'une ligne dure sur la sécurité et l'immigration, la ministre est à la manœuvre pour respecter la promesse du Premier ministre de «stopper les bateaux» de migrants qui arrivent illégalement au Royaume et son discours ferme a suscité plusieurs polémiques.