Les habitants du mythique site du Rocher noir expriment leurs appréhensions quant au respect du cahier des charges du projet d’aménagement de leur quartier. Ils reprochent au maître d’ouvrage et au bureau d’études de vouloir annuler plusieurs parties du projet sans pour autant tenir compte de leur avis.
«Dans les plans, il a été prévu la réalisation d’un rond-point, un jardin, une aire de jeu et un parking de stationnement, mais rien de tout cela ne sera finalement réalisé. On se contentera des trottoirs, des réseaux d’assainissement et de l’éclairage public alors que tout le monde sait que notre site ne compte aucune aire de jeu ni espace de loisirs», s’indigne un habitant.
Un autre affirme que ce projet d’un montant de 35 millions de dinars doit être mené conformément aux orientations du plan d’aménagement touristique afin de préserver l’aspect architectural et la dimension historique de ce site jadis très prisé par les touristes.
Dans une requête adressée aux autorités, les plaignants exigent la réalisation d’un parking avec un accès et une sortie par la route principale, souhaitant la préservation des espaces existants et la mise en valeur de la cité, l’une des plus anciennes de la ville. Contacté, un élu à l’APC souligne que le terrain où devait être réalisé le parking et le jardin serait une propriété de la DGSN, ajoutant que cette dernière prévoit d’y ériger une infrastructure à l’avenir.
A l’APC comme à la direction du tourisme, tout le monde est conscient de la valeur du site et de la nécessité de le préserver. Mais cela est rarement suivi d’actes. La preuve en est l’état d’abandon dans lequel se trouve le quartier et dans le laxisme dont font preuve les autorités pour faire respecter les recommandations du PAT, notamment celles liées à la modification des constructions.