Les récentes visites de travail et d’inspection effectuées à l’intérieur du pays par le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique ont pour entre autres effets de révéler à l’opinion publique un potentiel économique en pleine expansion.
Des unités industrielles sont entrées en production, après avoir connu moult difficultés au démarrage, en relation avec l’environnement administratif et les conditions d’implantation des projets d’investissement. Des expériences couronnées de succès et qui forcent le respect quand on connaît le contexte non favorable à l’investissement productif ayant prévalu durant des décennies maladivement tournées vers l’importation de tous les services et produits finis.
L’adversité et la chape de la spéculation qui plombaient la vie économique n’avaient pas seulement pour conséquence de décourager les opérateurs mais aussi d’imposer, aux yeux de nombre de citoyens, la fatalité du marasme et de la régression, doublés paradoxalement du mirage des biens illusoires.
Des chefs d’entreprise, souvent jeunes et ayant pour principal capital leur formation, leurs compétences et surtout leur volonté, ont prouvé qu’il était possible de s’engager sur la voie de la création de richesses et de la valeur ajoutée, de jeter les bases d’un tissu économique renouvelé et prometteur. Plus que certains grands complexes industriels qui peinent depuis des années à surmonter des difficultés souvent structurelles, c’est l’expérience des petites et moyennes entreprises ayant atteint le cap du bon fonctionnement et de la compétitivité qui marque et inspire l’opinion. Tous les signes d’une gestion optimale des ressources et des moyens sont perceptibles à travers le coup de projecteur opéré lors des visites officielles.
Des unités inscrites dans la perspective de la construction automobile jusqu’à celles de l’industrie pharmaceutique, un savoir-faire technique et managérial, une maîtrise des technologies sont en train de s’enraciner dans la vie économique nationale, avec en prime la création d’emplois et l’inflexion de la courbe des importations.
A la lumière du bilan encourageant présenté par des entreprises de moyenne envergure, il est indiqué d’examiner sous un jour nouveau la problématique de la consistance des zones d’activité. Des unités aujourd’hui performantes sont nées hors des périmètres qui leur sont en théorie destinés. Un avantage plus marqué pour les zones de superficie moyenne peut s’avérer porteur de relance véritable plus que la planification laborieuse, parfois dans des conditions litigieuses, des «méga zones» industrielles.
Dans certaines situations qui se posent encore, il arrive que la voix des demandeurs d’indemnisations soit plus haute que celle des porteurs de projets. Pendant longtemps, le dossier des zones d’activité était altéré par les phénomènes de dilapidation des terrains, de détournement de leur vocation, et l’intrusion de «faux investisseurs». Dans les cas les plus spectaculaires de réussite dans le monde de l’entreprise, c’est le projet qui détermine l’affectation et l’aménagement d’un terrain d’assiette et rarement l’inverse.
Enfin, l’accompagnement administratif et l’intérêt des exécutifs locaux et centraux ne doivent pas être réservés à la phase probante des projets d’investissement, mais rendus pérennes et enclenchés dès la formalisation des initiatives entrepreneuriales. L’administration locale de même que les assemblées élues, désormais investies dans les textes de leur mission d’acteur du développement, ont la latitude de moderniser leur mode de fonctionnement en mobilisant des capacités d’accueil et de soutien aux opérateurs économiques.
Et ne pas rééditer les tares du passé où un investisseur pouvait avoir un plan d’exportation de sa production mais n’arrivait pas à dégager un accès à son usine.