Le président du Syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), le Pr Rachid Belhadj, a exprimé sa satisfaction face à l’amendement du statut de sa corporation et la révision du régime indemnitaire.
«C’est une première en Algérie que l’on assiste à la fois à l’adoption du régime indemnitaire et à l’amendement du statut particulier de l’enseignant-chercheur», a-t-il déclaré.
Lors de son passage sur la Chaîne 3, dans l’émission «L’Invité de la rédaction», le Pr Belhadj a affirmé que les nouveaux articles régissant le statut particulier et les augmentations des indemnités des enseignants-chercheurs auront un impact positif sur la situation socio-professionnelle de la corporation.
Cette amélioration devrait, selon lui, se traduire par une augmentation de leur rendement au sein des institutions de santé et d’enseignement. Le syndicaliste a ainsi annoncé une augmentation des indemnités des enseignants-chercheurs allant de 10 à 30%. A titre d’exemple, il a mentionné qu’un professeur à l’échelon 10 ou 12 pourrait bénéficier d’une augmentation de 55 000 DA.
Interrogé sur la date d’entrée en vigueur de ces augmentations, le professeur a expliqué qu’il faudra attendre la promulgation du nouveau statut et du régime indemnitaire. Il estime que les bénéficiaires recevront probablement leurs nouveaux salaires «au mois de juin prochain, avec effet rétroactif à compter de janvier 2023».
Concernant les avantages du nouveau statut particulier, le Pr Belhadj a évoqué la clarification des responsabilités de chaque grade en matière de santé, d’enseignement et de recherche, ainsi que le droit à la mobilité des professeurs entre les hôpitaux du nord et du sud du pays avec une rétribution financière.
Il a souligné que désormais, tout maître assistant ou professeur pourra établir une convention avec des établissements pour bénéficier de rétributions lors de déplacements vers les hôpitaux du sud du pays.
Le président du syndicat a appelé à associer les syndicats de la santé aux négociations et commissions ad-hoc, offrant ainsi l’opportunité aux représentants de la corporation d’exprimer leurs préoccupations. Il a également plaidé en faveur de la révision du point indiciaire et de l’instauration d’une «fonction publique de la santé», similaire à ce qui se fait dans d’autres pays.
Au total, 27 articles ont été amendés dans ce statut, avec une attention particulière portée à la création de postes supérieurs dans l’enseignement supérieur, bénéficiant aux jeunes assistants et améliorant leur rémunération.
Un autre acquis concerne la prise en compte de l’expérience professionnelle dans le domaine de la santé publique. Rachid Belhadj souligne que le credo du Snechu a toujours été que «le jeune maître-assistant représente le futur professeur», et qu’il est crucial de lui accorder la dignité qui lui revient, notamment en raison de sa spécificité à œuvrer dans le domaine de l’enseignement supérieur.
«Nous aspirons à une progression rapide de ces professionnels afin qu’ils améliorent à la fois leur situation socioéconomique sur le plan salarial et la qualité des services sanitaires», glisse-t-il.
Le syndicat des hospitalo-universitaires plaide pour l’ouverture de l’activité «lucrative» aux personnels de la santé. «Nous avons formulé des propositions à la tutelle (ministère de la Santé, ndrl) afin de trouver des solutions. Il est essentiel de reconnaître que le secteur hospitalier englobe d’autres corps et professions.
Nous sommes conscients des défis liés à la recherche de sources de financement et avons suggéré des mesures, telles que l’ouverture d’une activité lucrative réglementée à l’ensemble du personnel de la santé, dans un cadre juridique défini», dit-il. Cette approche pourrait constituer, selon Rachid Belhadj, une solution pour offrir aux médecins et au personnel de la santé une rétribution conforme à leur statut.