A défaut de recevoir des quotas de véhicules pour cette année, l'essentiel de l'activité des concessionnaires automobiles est tourné vers la prise en charge du service après-vente et la gestion des stocks de la pièce de rechange.
L'attribution des quotas de véhicules, conformément aux dispositions exigées par la commission de l'Algex (relevant du ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique) dans le cadre de la régulation du marché automobile, n'a toujours pas été fixée. Dès lors que le secteur automobile actuel repose essentiellement sur l’option de l’importation pour combler le besoin des consommateurs, privés pendant six années de l'importation de véhicules, l'économie du marché fonctionnera.
Force est de constater que le cas de figure actuel quant au retard dans l'attribution du nouveau quota de véhicules entraine les concessionnaires automobiles, ayant obtenu l'agrément pour l'exercice de l'activité, dans une incertitude grandissante. Certains parmi les représentants de marques qui ont pourtant enregistré des résultats satisfaisants durant l'exercice de 2023 commencent à ressentir le poids de l'activité.
A défaut de recevoir des quotas de véhicules pour cette année, l'essentiel de l'activité est tourné vers la prise en charge du service après-vente et la gestion des stocks de la pièce de rechange. Une alternative qui réduit drastiquement le champ d'activité commercial. Là encore jusqu'à épuisement des stocks de pièces importées.
Contraignante situation qui oblige ces opérateurs à annuler les commandes de véhicules des clients enregistrés dans le cadre du quota de l'année 2024, voire fermer le carnet de commandes en attendant la prochaine attribution. En tout, ce qui reste à entreprendre est la livraison des dernières commandes de l'année 2023 et l'entretien des véhicules, soumis à une garantie, au niveau des centres de maintenance.
Fiat reste dans ce cas-là la seule marque habilitée à livrer des commandes grâce à l'usine de montage implanté à Oran. Les marques de véhicules utilitaires Sokon et Jac laissent encore des unités disponibles à la commande, mais dont le nombre reste non précisé. Geely travaille lui aussi à finaliser les procédures pour épuiser son quota 2023 de 39 031 unités.
La situation qui prévaut fait que la disponibilité baisse de manière drastique. Les consommateurs se retrouvent ainsi face à un choix cornélien. Celui de patienter jusqu'à la reprise des importations ou se ruer sur le marché de l'occasion qui, de son côté, maintient des prix de voitures à la hausse, n'obéissant à aucune règle.
Les multiples sorties médiatiques du ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, à travers lesquelles il met l'accent sur l'industrie automobile comme étant une solution pérenne et porteuse de richesse, bien qu'elle soit un meilleur choix à long terme, n'arrange pas les affaires du dispositif mis en place actuellement dans le cadre de l'activité de l’importation automobile.
Il va sans dire que beaucoup de concessionnaires automobiles risquent de «mettre la clé sous le paillasson» faute de pouvoir continuer l'activité avec toutes les dépenses qui en découlent quant à la gestion du personnel et la location d'infrastructures .
Entre l'activité des concessionnaires mise sous perfusion, l’attente des futures usines de fabrication automobile qui devront, au minimum, être prêtes dans deux ans et la flambée des prix du marché de l'occasion, le secteur automobile risque de replonger dans une situation de sous tension.