Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a rencontré, en marge des travaux de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU, pas moins d’une dizaine de ses homologues et a participé à des réunions régionales et internationales liées aux situations de crise et à la lutte contre le terrorisme en Afrique et plus particulièrement au Sahel.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, enchaîne, depuis quelques jours, les réunions à New York, en marge des travaux de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies. En effet, il a rencontré pas moins d’une dizaine de ses homologues et a participé à des réunions régionales et internationales liées aux situations de crise et à la lutte contre le terrorisme en Afrique et plus particulièrement au Sahel.
Après avoir présenté l’approche algérienne en matière de lutte contre le terrorisme lors de la réunion de l’Union africaine, tenue le 22 septembre, pour préparer le prochain sommet sur le terrorisme qui se tiendra en 2024 au Nigeria, M. Attaf a rencontré les représentants des quatre autres pays qui siègeront au Conseil de sécurité à partir du 1er janvier prochain en tant que membres non permanents.
Il s’agit des ministres des Affaires étrangères de la République de Corée, de la Slovénie, de la Sierra Leone et du Guyana, tous élus avec l’Algérie par l’Assemblée générale de l’ONU en juin dernier pour la période 2024-2025. Ils remplaceront l’Albanie, le Brésil, le Gabon, le Ghana et les Emirats arabes unis dont le mandat de deux ans prendra fin le 31 décembre prochain. Les discussions entre M. Attaf et ses quatre homologues ont tourné autour des moyens de coordination de leur action au sein de cette instance onusienne ainsi que sur leur coopération avec les cinq autres membres non permanents dont le mandat est toujours en cours.
Il s’agit de l’Equateur, du Japon, de Malte, du Mozambique et de la Suisse. Cette réunion de concertation vise, selon le ministère des Affaires étrangères, à mettre une stratégie commune qui permettrait aux membres non permanents d’«apporter une contribution effective démarquant cette instance onusienne du principe de polarisation et renforcer son rôle axial dans le contexte des défis de l’heure sur la paix et la sécurité internationales».
L’Algérie a déjà défini les axes prioritaires de son action au sein du Conseil de sécurité. Elle compte relancer le rôle de l’action internationale multipartite, dans un contexte mondial marqué par des défis mais aussi des menaces transcendant les frontières des pays. Attachée au respect des principes et des objectifs de la Charte des Nations unies, l’Algérie portera la voix de l’Afrique et du monde arabe au sein de ce conseil et œuvrera à privilégier le règlement pacifique des crises multiples qui persistent dans l’espace afro-arabe.
Elle continuera à soutenir et à défendre les causes palestinienne et sahraouie jusqu’à la fin de l’occupation de leurs territoires spoliés. Un engagement réitéré le 19 septembre par le président Abdelmadjid Tebboune à la tribune des Nations unies. Globalement, l’Algérie va œuvrer pour la paix dans le monde à travers le renforcement du dialogue dans le règlement des conflits.
Paix et sécurité
Et c’est par souci de vouloir privilégier les voies pacifiques dans le règlement des crises que le ministre des Affaires étrangères s’est entretenu, vendredi à New York, avec le président de la commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Omar Touray. Des discussions qui ont porté essentiellement sur les crises au Niger et au Mali. Il faut rappeler que la Cédéao avait brandi la menace d’une intervention militaire contre les auteurs du coup d’Etat au Niger avant l’initiative algérienne pour un règlement politique de cette crise. Aussi, et toujours dans le même esprit, M.Attaf a rencontré le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, et le vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell.
Ces rencontres ont été consacrées à l’examen des situations de crises en Libye, au Mali et au Niger et sur les moyens pouvant contribuer effectivement et efficacement à la réalisation des objectifs de paix, de sécurité, de stabilité et de développement dans ces pays. Aussi, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale, le chef de la diplomatie algérienne a rencontré successivement les ministres des Affaires étrangères de la Belgique, des Pays-Bas, du sultanat d’Oman, du Yémen, de l’Erythrée et du Venezuela. Dans la même journée, M. Attaf a reçu le représentant permanent des Etats-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield.
Ces rencontres ont permis de «passer en revue les perspectives de renforcement des relations entre l’Algérie et ces pays et de préparer les prochaines échéances bilatérales», a souligné le ministère des Affaires étrangères tout en précisant que les échanges ont porté également sur plusieurs questions relatives à la paix, à la sécurité et au développement, notamment dans la région du Sahel et l’Afrique du Nord.
Cette activité diplomatique intense de M. Attaf s’ajoute aux nombreux entretiens qu’a eus, il y a quelques jours, le président Abdelmadjid Tebboune avec plusieurs de ses homologues en marge de sa participation aux travaux de l’Assemblée générale de l’ONU. Cela reflète le retour en force de l’Algérie sur la scène internationale.
Un retour qui se caractérise, entre autres, par sa forte contribution à la résolution pacifique des crises que connaissent plusieurs pays de la région mais aussi par son approche globale en matière de lutte contre le terrorisme qui suscite l’intérêt de grandes puissances telles que les Etats-Unis.
Coordination du partenariat arabo-africain
Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a participé, vendredi à New York, aux travaux de la 9e réunion ministérielle du Comité de coordination du partenariat arabo-africain. Cette réunion a été consacrée à l’examen et à l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre des décisions adoptées lors des sommets précédents et à la préparation du 5e Sommet arabo-africain, qui se tiendra en novembre prochain en Arabie saoudite, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie a relevé, à cette occasion, «les progrès réalisés dans la mise en œuvre des résultats du sommet de Malabo en 2016» tout en mettant en avant «la nécessité de compléter le travail institutionnel et de mettre en œuvre les mécanismes du partenariat arabo-africain dans tous les domaines d’intérêt commun». Il a en outre réaffirmé l’engagement constant de l’Algérie à faire promouvoir cette coopération au plus haut niveau possible et à activer les facteurs de rapprochement et d’intégration qui unissent les peuples des deux espaces. R. N.