La rentrée universitaire a été fixée au 23 septembre. Parmi les nouveautés annoncées pour cette année par la tutelle figure l’ouverture des universités jusqu’à 22 heures.
Tous les chefs d’établissement viennent d’être instruits via une note ministérielle pour «appliquer cette nouvelle décision», la première du genre en Algérie, a affirmé, à El Watan, Ali Chokri, directeur général de l’enseignement et de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Le même responsable, qui note que les préparatifs et les dernières retouches vont bon train «pour garantir une rentrée universitaire réussie», explique que cette tranche horaire allongée vise à rendre les universités plus «dynamiques et ouvertes» à la société. Des appréhensions sont, toutefois, affichées par des enseignants et des étudiants.
M. Chokri rassure. Il précise que le transport sera assuré : l’Officie des œuvres universitaires (ONOU) est ainsi instruit de manière à mettre les moyens pour faciliter les déplacements et la sécurité.
Selon la feuille de route adoptée par le département de Kamel Baddari, il est question d’établir au préalable des emplois du temps de cours au-delà de 17 heures, l’heure habituelle. Il est ainsi possible, selon M. Chokri, qu’une concertation enseignant-étudiants peut se faire avant toute programmation.
Les laboratoires de recherche, les bibliothèques et les centres intensifs d’apprentissage des langues étrangères (CEIL) seront aussi ouverts jusqu’à 22 heures, selon le même responsable. Cette rentrée universitaire sera aussi marquée par l’adoption de l’anglais comme langue d’enseignement dans plusieurs facultés notamment à l’université d’Alger 1.
Comme première étape, les sciences de technologie, de la matière, de l’informatique, des mathématiques auront à adopter cette langue, « totalement ou partiellement » en attendant que les autres départements les rejoignent.
Plusieurs facultés « disent d’ors et déjà être prêtes », explique M. Chokri. Les enseignants universitaires qui ont entamé une formation en langue poursuivent leur effort pour réussir ce « changement », en dépit de certaines résistantes. Statistiquement, 30 000 enseignants, toutes disciplines confondues, étaient formés en anglais.
M. Chokri annonce par ailleurs l’entrée en vigueur du concept du « Tutorat » pour les nouveaux étudiants. Ces derniers ne risqueraient pas d’être désemparés ou perdus dans leurs premiers pas à l’université. Des enseignants-tuteur devront les accompagner dans toute démarche établie si nécessaire…
Faculté de médecine du Sud : Session spéciale pour des réinscriptions
Une session spéciale de trois jours permettait aux nouveaux bacheliers, même ceux inscrits ailleurs, de changer de filière et de candidater pour les sciences médicales dans les facultés du Sud a été clôturée hier.
Ceux qui souhaitaient en effet s’inscrire dans les disciplines médicales (médecine, pharmacie et chirurgie dentaire) avaient eu la possibilité de le faire ces trois derniers jours, c’est-à-dire du 8 au 10 septembre. Trois universités seulement donnaient cette occasion, il s’agit d’Ouargla, Bechar et Laghouat. Une occasion ouverte sous conditions de moyenne obtenue au bac. Pour la spécialité médecine, par exemple, une moyenne de 16,52 est exigée pour les bacheliers en sciences expérimentales, 17/20 pour les mathématiques et 17.34 /20 pour les lauréats en mathématiques techniques.
Pour la pharmacie et la chirurgie dentaire, les bacheliers de ces trois filières pouvaient aussi s’inscrire avec des conditions précises de la moyenne. N. O.