Rentrée scolaire : Comment recaler le sommeil de son enfant ?

21/09/2023 mis à jour: 01:52
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Près de 11 millions d’élèves ont rejoint, hier, les bancs de l’école. Et il faut dire que la rentrée scolaire n’est pas facile pour tout le monde. En effet, à peine quelques jours après le retour à l’école, la fatigue commence déjà à se faire sentir chez beaucoup d’enfants. Et pour cause : durant les longues vacances d’été, l’heure du coucher a été progressivement décalée et cela a forcement entraîné un dérèglement complet du sommeil de l’enfant.

Afin de les aider à se recaler sur le rythme scolaire, le Dr Hafida Latafi, spécialiste du sommeil à l’établissement hospitalier public (EHP) de Birtraria, recommande tout d’abord de fixer l’heure du réveil. «Lorsque cette heure est fixée, il suffit de faire un rapide calcul pour savoir à quelle heure il faut coucher son enfant», explique-elle. Et là encore, tout dépend de l’âge de ce dernier.

En effet, le temps de sommeil nécessaire à un enfant qui va au primaire et au collège n’est pas le même que pour les lycéens. «Pour les deux premiers paliers, l’enfant a besoin entre 8 à 11h de sommeil», précise le Dr Latafi. En ce qui concerne les lycéens, la spécialiste explique que certains souffrent du syndrome du retard de phase, où la sécrétion de la mélatonine (l’hormone de sommeil) se fait tardivement, et donc forcément, ils trouveront plus de mal à trouver le sommeil aussi facilement que les enfants moins âgés. «En réalité, le manque de sommeil entraîne ce qu’on appelle une dette de sommeil qui n’est pas facile à rattraper», ajoute le Dr Latafi.

Précisant qu’a contrario, certains enfants ont besoin de moins d’heures de sommeil. Dans ce cas, la spécialiste recommande d’observer l’enfant durant la journée. «S’il fait des nuits courtes et que cela n’entraîne pas de répercussions sur sa journée, c’est-à-dire qu’il est bien équilibré, qu’il n’a pas de problème au niveau de la scolarité et qu’il n’a pas de problème de santé, il n’y a donc pas de problème», rassure-t-elle.

Le problème se pose donc lorsque l’enfant n’est pas bien la journée, que son rendement scolaire est affecté et qu’il n’arrive pas à se concentrer à l’école. C’est à ce moment que se pose la question de la dette de sommeil. C’est pourquoi, il est important, selon le Dr Latafi, de connaître la catégorie à laquelle appartient chaque individu pour dissocier le pathologique du normal. «On est génétiquement déterminé. On a les sujets du matin et les sujets du soir. Il y a aussi les longs et les courts dormeurs. Et de manière générale, on définit la catégorie de chacun dès l’enfance», affirme-t-elle.

Finalement, le Dr Latafi estime important que les parents instaurent un rythme de sommeil régulier avec des heures de sommeil fixes. «De façon générale, on recommande de commencer à recaler les enfants aux heures de scolarité au moins 3 semaines avant la rentrée.» Toutefois, la spécialiste rassure : «Je tiens tout de même à préciser qu’il y a des enfants faciles à caler alors que d’autres trouveront des difficultés car ils ont sûrement trop décalé leur horloge biologique.»

Et d’ajouter : «Il faut que les parents veillent à ce que leurs enfants ne fassent pas de nuits blanches la veille des cours, car cela va se répercuter sur leur santé. L’enfant aura une mauvaise croissance, un défaut de concentration, un défaut de mémoire, il sera surexcité, il peut être hyperactif la journée. En plus, il est difficile de rattraper une dette de sommeil du jour au lendemain.» En ce qui concerne les écrans, le Dr Latafi recommande de les limiter durant l’année scolaire et de les bannir au minimum 2 heures avant le coucher. Et pour cause : «La lumière bleue des écrans empêche la sécrétion de la mélatonine et retarde l’heure du coucher», conclut-elle.  

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