Renforcé par des facteurs géopolitiques : Le pétrole poursuit sa hausse

29/06/2024 mis à jour: 00:07
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Le contrat Brent de septembre a augmenté à plus de 86 dollars le baril - Photo : D. R.

Les craintes d’une extension de la guerre au Moyen-Orient, suite aux agressions israéliennes contre le Liban, ont rendu les traders pétroliers «optimistes».

Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse hier, clôturant une troisième semaine consécutive de progression dans un contexte géopolitique tendu au Moyen-Orient. Les cours de l’or noir étaient par ailleurs soutenus par les attentes croissantes selon lesquelles la Réserve fédérale américaine commencerait bientôt à réduire les taux d’intérêt.

Les contrats à terme sur le brut Brent pour le règlement d’août, expirant hier, étaient en hausse à plus de 87 dollars le baril en cours de journée. Le contrat Brent de septembre a augmenté à plus de 86 dollars le baril. Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate pour livraison en août s’échangeaient nettement au-dessus de 82 dollars le baril.

Les contrats à terme sur le Brent et le WTI ont gagné près de 2% cette semaine, les deux indices de référence étaient hier en passe de réaliser des gains d’un peu plus de 6% sur un mois. Les craintes d’une extension de la guerre au Moyen-Orient, suite aux agressions israéliennes contre le Liban, ont rendu les traders pétroliers «optimistes», estiment les analystes cités par des agences de presse qui axent sur la prime du risque géopolitique.

Les attentes croissantes d’un cycle imminent d’assouplissement de la Fed ont en outre déclenché une reprise du risque sur les marchés boursiers. Les traders évaluent désormais à 64% la probabilité d’une première réduction de la Fed en septembre, contre 50% il y a un mois, selon l’outil CME FedWatch, cité par Reuters.

L’Agence de presse estime que «l’assouplissement des taux d’intérêt pourrait être une aubaine pour le pétrole, car cela pourrait accroître la demande des consommateurs».

Série de réductions

Une reprise des marges de raffinage physique a également stimulé les marchés, «les marges de raffinage du complexe de Singapour étant en moyenne 1 dollar plus élevées en juin qu’en mai, à environ 3,60 dollars le baril».

Il y a quelques semaines, les marchés pétroliers avaient d’abord réagi négativement à la décision de l’OPEP+ de mettre fin aux réductions volontaires de production, plus tard cette année, les prix du pétrole tombant à leur plus bas niveau depuis plusieurs mois, avant de se redresser progressivement au fil des cotations.

Le groupe avait convenu, le 2 juin 2024, de prolonger la dernière réduction de 2,2 millions de b/j jusqu’à fin septembre et de la supprimer progressivement à partir d’octobre.

Campant sur ses positions et sa vision optimiste liée à l’évolution de la demande, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu, dans son rapport mensuel du mois de juin, ses prévisions pour 2024 d’une croissance relativement forte de la demande mondiale de pétrole, citant des attentes pour les voyages et le tourisme au second semestre.

Des prévisions qui ont renforcé la courbe ascendante de l’or noir. L’OPEP et ses alliés ont mis en œuvre une série de réductions de production depuis fin 2022 pour soutenir le marché. 
 

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