Dans la wilaya de Relizane, que ce soit le chef-lieu, Yellel, Oued Djemaa ou d’autres communes encore, le citoyen a été surpris, lundi dernier, par le débrayage des boulangers.
«Je suis venu tôt ce matin pour m’approvisionner comme d’habitude en pain et en lait mais je fus surpris de voir la boulangerie fermée», a déclaré Miloud, retraité de son état.
«Nous ne pouvons plus supporter cette situation, nous sommes asphyxiés par ces prix qui ne cessent de grimper», ajoute-t-il.
Son ami, Ahmed, stupéfait lui aussi, a souligné : «J’arrive plus à boucler le mois avec ma modeste retraite, c’est trop ! L’Etat doit se manifester pour nous venir à la rescousse, nous avons servi le pays avec bravoure et ce n’est pas maintenant qu’ils doivent nous tourner le dos, nous avons des familles à nourrir».
«Elle coûte 15 DA la baguette qui n’est même pas une baguette digne de ce nom, c’est le trop !» a tempêté un autre avec amertume.
De son coté, un boulanger, rencontré à quelques mètres de son commerce, nous a révélé que l’action de sa corporation s’inscrit dans un cadre logique.
«Nous aussi nous avons des enfants à nourrir, nous ne pouvons continuer à travailler à perte», a-t-il dit en précisant : «Les augmentations ont touché tous les produits, certes la farine panifiable est soutenue mais le pain n’est pas fait uniquement de farine. Le prix de la levure s’est multiplié et les charges également alors que le coût la baguette est restée inchangée depuis de longues années».
Un averti est allé jusqu’à demander le coût de revient réel de la baguette de 200 g. «Je pense qu’il est aisé de déterminer le coût de revient de la baguette pour pouvoir parler de gain ou de perte», a-t-il souligné.
Cela dit, le citoyen a dû se démener lundi dernier pour s’offrir son pain surtout que rares sont ceux qui ont assuré le service minimum.