Au moment où certains habitants de la wilaya de Relizane, en particulier ceux du monde rural, à l’image des zones éparses des daïras de Ammi Moussa, Sidi M’hamed Benali et même Yellel, souffrent de la rareté de l’eau potable, la direction des ressources hydriques a, pour sa part, révélé ses potentialités en eau.
En effet, les chiffres avancés montrent clairement que les barrages sont fortement envasés, puisque pour un stockage théorique global des trois barrages (Gargar, Essaada et Merja Sidi Abed), estimé à 733 millions de mètres cubes, ces derniers ne pourront accueillir plus de 407 m3, soit un taux d’envasement total de 72% (45% pour Gargar, 22,4% pour Essaada et 100% pour Merja Sidi Abed).
A cette situation s’ajoute le faible taux de remplissage global, évalué à 10,29% puisque le volume emmagasiné jusque-là est au seuil de 47,155 millions de m3 (10,677 millions de m3 retenus à Gargar avec un taux de remplissage de 3,76% et 36,478 millions à Essaada avec un remplissage estimé à 29,10%, alors que Merja Sidi Abed est totalement tari). Cela dit, le besoin de la population de Relizane, estimée à plus d’un millions, est au seuil de 155 560 m3/jour alors que la production journalière est de l’ordre de 143 961 m3, soit un déficit de 11 599 m3.
Les alimentations sont assurées à partir des eaux superficielles avec 77 700 m3/jour, renforcées par les eaux souterraines avec 65 761 m3 puisées à partir de 146 forages. De tous ces détails, aucun indice concernant l’approvisionnement de la wilaya à partir de l’eau dessalée n’a été avancé et pourtant le projet prévoyait le transfert de 150 000 m3 de la station de la Macta pour 30 communes de la wilaya, et réserver les eaux superficielles à l’irrigation agricole.