Les habitants de Relizane déplorent le fait que leur ville se transforme de plus en plus en «une décharge publique à ciel ouvert» et exigent que des solutions idoines soient trouvées pour une collecte régulière des déchets ménagers.
Installés depuis presque quatre mois, les membres du conseil municipal n’ont, semble-t-il, pas encore trouvé la formule idoine pour une collecte régulière des déchets ménagers. En effet, Relizane, le chef-lieu de wilaya, est en passe de devenir une décharge publique à ciel ouvert.
«C’est désolant ce que nous vivons, nous sommes asphyxiés par les émanations de ces ordures abandonnées dans tous les coins de ville» a lancé Mohamed, enseignant et membre du mouvement associatif en montrant une école primaire complètement submergée par les déchets de toutes formes.
«Comment peut-on enseigner à nos enfants les valeurs de la propreté alors que leur école est complètement bordée par les restes ménagers et leurs cours sont dispensés dans un milieu malsain ? Comment peut-on les inciter à veiller sur leur hygiène et à veiller sur le milieu environnemental alors qu’on les habitue à vivre avec ce milieu dégradé et dégradant ?» a-t-il renchérit.
A vrai dire, ces ordures sont devenues, avec le temps, le fléau de la société puisque, et qu’importe où on regarde, on tombe souvent sur un tas d’immondice où les bestioles et les chiens errants ont trouvé leur «fief». Qui est responsable de cette situation invivable ?
Les élus pointent d’un doigt accusateur les citoyens qui, selon eux, ne respectent pas les horaires de rotation des éboueurs alors que ces derniers dénoncent la négligence, voire l’indifférence des responsables. «Nous ne pouvons garder nos ordures chez nous pendant une semaine, je vous assure le camion n’a pas pointé dans le quartier depuis plus d’une dizaine de jours» s’est désolé un habitant d’une cité.