Comme chaque année depuis 1994, les professionnels du secteur de l’agriculture ont célébré hier la journée nationale de la vulgarisation agricole pour sa 30e à travers l’organisation de rencontres de sensibilisation au profit des agriculteurs.
Les effets des changements climatiques sur le secteur et la nécessité d’adopter les nouvelles technologies pour y faire face ont été largement abordés à cette occasion qui marque le lancement du troisième recensement général de l’agriculture et de la saison agricole 2023/2024. Une saison qui commence dans des conditions difficiles, faut-il le reconnaître après une année avide en pluviométrie et des incidents en série avec les inondations et incendies.
Des sinistres qui ont fortement impacté la filière céréalière. L’absence d’une culture d’assurance chez les agriculteurs n’a fait qu’alourdir les pertes, d’où l’importance de la vulgarisation notamment à travers l’organisation de sessions et de rencontres de formation sur les techniques agricoles, l’implication des agriculteurs aux programmes arrêtés par le secteur en matière d’adaptation au contexte climatique et le développement de l’assurance agricole.
Des points sur lesquels le ministère de l’agriculture et du développement rural (MADR) insiste. Justement, au programme du ministère figure l’obligation de cette assurance. Le dossier est en examen la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), des experts en assurance et le Conseil interprofessionnel des céréales (CIC). Il est prévu un soutien de l’Etat allant de, de 30% à 50 %.
Dans ce cadre, les textes d’application de la Loi portant orientation agricole n 08-16 seront réexaminés. Ce texte fait obligation aux agriculteurs et aux investisseurs de souscrire à une assurance concernant tout le processus technique de l’exploitation agricole dans le cas où ils bénéficient de l’aide de l’Etat. D’autres mesures ont été arrêtées. Il s’agit pour le département de l’agriculture d’assurer les conditions de réussite de la saison agricole mais surtout de protéger les producteurs et les investisseurs agricoles.
Ainsi, il est question de veiller sur la fourniture de semences ,d’engrais en sus de l’augmentation( déjà effective) d’environ 30% du prix d’achat des céréales auprès des agriculteurs par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et l’augmentation du taux de subvention des engrais à 50% (20% auparavant).
Il s’agit pour le ministre, Mohamed Abdelhafid Henni d’une « approche générale » dont l’objectif principal est d’assurer la sécurité alimentaire et l’autosuffisance du pays à travers l’augmentation des stocks de l’OAIC. Mais également d’accompagner les éleveurs via le programme national de protection des éleveurs, notamment en matière de distribution de fourrages subventionnés.