Le projet de réhabilitation du Barrage vert a enregistré des résultats «significatifs» depuis sa relance en 2023, avec la plantation de plus de 21 000 hectares, a indiqué la Direction générale des forêts (DGF) dans dernier bilan, publié à l’occasion de la Journée internationale des forêts.
Ce projet, qui ambitionne de lutter contre la désertification et les changements climatiques, a déjà permis de réaliser des avancées notables, notamment, l’aménagement de 376 kilomètres de pistes rurales et agricoles, la création de 80 points d’eau, ainsi que la correction torrentielle sur une superficie de 35 400 m2, a ajouté la même source. En outre, 16 400 hectares de terres ont été mises en défens pour réhabiliter les parcours steppiques, qui représentent une large part de la superficie du Barrage vert.
Ce projet s’appuie également sur le développement d’espèces rustiques adaptées aux conditions climatiques difficiles, comme l’arganier, qui constitue l’un des axes majeurs du plan quinquennal du ministère de l’Agriculture.
Dans le cadre de la stratégie nationale de développement de cette plante, la DGF prévoit la plantation de 238 325 arganiers dans les six principales wilayas concernées par ce programme : Tindouf, Béchar, El Bayadh, Naâma, Mostaganem et Chlef.
A ce jour, 78 585 plants d’arganiers ont été mis en terre, renforçant ainsi la biodiversité et l’économie locale. Au-delà de son rôle crucial dans la réhabilitation des sols, le Barrage vert contribue également à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, grâce à la mise en œuvre d’infrastructures essentielles, telles que les points d’eau, le désenclavement des zones isolées et la gestion durable des ressources naturelles.
La relance du projet de réhabilitation du Barrage vert s’inscrit aussi dans l’accord international sur la gestion durable des terres, la réduction des tempêtes de sable et de poussière, ainsi que la résilience à la sécheresse. Il s’intègre aussi dans le cadre du «Défi de Bonn», un effort mondial de reboisement des terres dégradées et déboisées, et dans les Objectifs du développement durable (ODD), qui visent à restaurer 350 millions d’hectares de terres forestières dégradées d’ici 2030, contribuant ainsi à un environnement propice à la création de richesses, à la croissance économique, à la sécurité alimentaire et à la stabilité sociale.
Plus de 75 milliards de dinars (mds DA) ont été alloués à ce projet sur plusieurs tranches, avec un horizon de réalisation fixé à 2030. Une première tranche de 10 mds DA a été mobilisée en 2023 pour financer 13% des actions prévues, touchant directement 183 communes et près de 800 localités. Pour l’année 2024, une nouvelle tranche de 5,7 mds DA a été allouée aux structures en charge de la mise en œuvre du projet, telles que la Conservation des forêts, les directions des services agricoles et le Haut-Commissariat au développement de la steppe.
En 2025, la troisième tranche, d’un montant de 11,09 mds DA, a été attribuée à la Conservation des forêts afin de poursuivre les opérations de plantation, ainsi que les actions de protection et de soutien. Hocine Lamriben
Délivrance de 26 000 permis d’habilitation à la chasse
La DGF a délivré plus de 26.000 permis d’habilitation à la chasse depuis la relance de la formation des chasseurs en mars 2018, révèle un rapport de la direction. Parmi les 28.796 chasseurs formés à travers le territoire national, 26.250 ont obtenu ce document à ce jour, a indiqué la DGF dans son bilan. La formation des chasseurs, à la fois théorique et pratique, comprend des modules portant sur l’identification des espèces chassables, la biologie de la faune, la sécurité et le maniement des armes, ainsi que la distinction des espèces protégées et interdites à la chasse. La DGF a délimité, au total, 508 territoires de chasse destinés à l’amodiation, répartis sur 40 wilayas, couvrant une superficie totale de 895 598 hectares. Pour la campagne cynégétique 2024-2025, 1535 chasseurs ont obtenu l’amodiation de 55 lots, s’étendant sur 15 874 hectares dans neuf wilayas. La chasse autorisée est soumise à des périodes spécifiques pour chaque espèce et à un contrôle strict du nombre de captures, conformément aux licences délivrées annuellement. Ces licences annuelles, distinctes des permis de chasse qui sont renouvelables tous les 10 ans, concernent généralement le gibier sédentaire, tel que le lapin, le lièvre, le chacal, le renard, le sanglier, ainsi que plusieurs espèces d’oiseaux et de gibier de passage, notamment la caille des blés et les étourneaux. H.L.