Fermée depuis environ 10 mois, la rue Tatache Belkacem (ex-rue Thiers) sera livrée très prochainement. C’est ce qu’avait déclaré le wali de Constantine Abdelkhalek Sayouda lors de la première session de l’APW de l’année 2023.
Rencontré sur place, le chef de chantier de l’entreprise Cosider chargée de la réhabilitation avance un taux de 20% des travaux restants à réaliser. «Quand j’ai dit 20%, cela concerne les travaux de blindage.
C’est-à-dire consolider le terrain et placer 14 micro-pieux dans la partie supérieure de la rue», a expliqué notre interlocuteur. Et de poursuivre sur la longue durée des travaux: «C’est vrai on a pris beaucoup de temps dans la réalisation des travaux, parce que tout le réseau d’assainissement de cette zone a été refait. Il s’est révélé le véritable problème qui a causé le glissement et l’instabilité du lieu.
Cela, sans oublier que les immeubles sont construits sur un important remblai, et il nous a fallu creuser pour trouver le bon sol.» Mais les travaux sont suspendus depuis un bon moment. En réponse, notre interlocuteur affirme que l’expert qui assure le suivi du chantier a instruit un arrêt temporaire des travaux, en particulier les machines provoquant des vibrations. Le but, selon ses dires, est d’observer et diagnostiquer la stabilité du sol après les travaux déjà effectués.
En ce qui concerne la date approximative de livraison du projet, le chef de chantier s’est excusé de ne pouvoir donner plus d’éléments. «Je ne suis pas habilité à avancer une quelconque date de livraison ; plusieurs parties sont concernées par ce projet et qui ont des tâches à accomplir», a-t-il dit, avant qu’un autre employé n’avance une estimation approximative de deux mois, s’il n’y aura pas d’imprévus et en prenant en considération la réfection du sol et autres travaux. Afin d’avoir une version officielle sur l’avancement des travaux, nous avons tenté de contacter le P/APC de Constantine, Charaf Bensari.
Ce dernier était toujours injoignable. Pour rappel, cette rue a été fermée immédiatement suite à un affaissement d’environ 70 cm survenu sur les lieux au mois de mai de l’année écoulée, aggravant les fissures déjà apparues il y a quelques années dans des immeubles et menaçant la vie des habitants.
Une étude géophysique globale des lieux a été également diligentée pour déterminer les véritables causes des affaissements fréquents observés en 2015, 2017 puis en 2022 sur cette rue névralgique.
D’ailleurs, ce diagnostic approfondi ne concernait pas uniquement la partie effondrée, mais toute la voie sur un linéaire d’environ 300 mètres, s’étalant jusqu’à l’entrée du pont Bab El Kantara, sous lequel des infiltrations d’eau avaient été signalées. Un budget préliminaire de 34 millions de dinars avait été débloqué par la commune de Constantine, et qui avait été revu à la hausse par la suite.