Les travaux de réhabilitation et d’aménagement de la placette du 1er Novembre, située au-dessus du marché Boumezzou, au centre ville de Constantine, ont atteint un taux d’avancement de 65 %. Selon le représentant du bureau d’études rencontré sur place, le projet sera livré dans un mois et demi.
Pour rappel, ces travaux ont été lancés le 31 mai, après l’effondrement d’une partie du parapet donnant sur le quai du marché, le 26 avril dernier, sans causer heureusement de victimes, alors que cinq voitures ont été endommagées.
Un budget de plus de 18,2 milliards de centimes a été attribué à cette opération, dont le maître d’ouvrage est la direction de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction (DUAC).
Le délai de réalisation du projet accordé à une entreprise privée a été fixé à 3 mois à compter du 31 mai écoulé. Le compte à rebours a été enclenché. Mais qu’en-est-il du marché de l’intérieur et de l’avis des commerçants sur l’avancement des travaux ?
Nous avons rencontré le représentant des commerçants du marché couvert Boumezzou, Ahmed Gueraiche. Ce dernier, bien au fait du dossier, nous a accompagnés dans notre tournée à l’intérieur de l’établissement et au niveau de la placette, dont la superficie est d’environ 5000 m².
Les commerçants sur place attendent avec impatience le lancement des travaux de réhabilitation à l’intérieur de l’infrastructure, qui connaît une dégradation avancée constatée depuis des années.
Notons, à titre d’exemple, l’éclairage à l’intérieur de l’établissement. Si le marché est éclairé, regrettent les occupants, c’est grâce aux commerçants qui paient la facture de plusieurs ampoules utilisées dans un seul magasin en l’absence de l’éclairage.
Un dysfonctionnement qui saute aux yeux et qui date de plus de 10 ans. Car, nous avons constaté de visu que l’établissement est doté de plusieurs poteaux, mais ils sont tous défectueux.
Pis encore, d’autres commerçants ont recommandé de réhabiliter les escaliers à l’entrée du marché et qui sont devenus glissants, tout en mettant en danger plusieurs consommateurs, dont les personnes âgées.
Un réseau d’assainissement à nettoyer
Les occupants appellent également à une opération de nettoyage du réseau d’assainissement, dont la conduite principale a été réalisée par la Seaco. Le manque d’hygiène pose aussi un véritable problème à l’intérieur des lieux.
Selon nos interlocuteurs, beaucoup de travaux, doivent être menés à l’intérieur par phases. Sans pour autant pénaliser les marchands. Ce lieu historique nécessite tout simplement une sérieuse action de la part des autorités locales pour sa mise en valeur.
De son côté, le représentant des commerçants, M. Gueraiche s’est également félicité pour sa grande utilité dans les travaux réalisés. Il a servi de guide et de superviseur pour l’entreprise, en l’absence d’un plan du marché, surtout pour l’emplacement des évacuations.
«Nous avons collaboré avec l’entreprise qui a même travaillé le soir, afin d’installer les conduites d’évacuation des eaux pluviales de l’esplanade et qui traversent le marché. Les travailleurs ont d’abord tout décapé, avant de réparer le problème d’étanchéité et autres», a expliqué à El Watan M. Gueraiche, en nous mettant en contact avec l’entreprise chargée du projet et le bureau d’études.
Au niveau de la placette, l’entreprise affirme avoir utilisé des matériaux nobles dans l’aménagement, à l’instar du béton lumineux. Tout sera refait, avec la création d’une scène et de la verdure, tout en supprimant «les baraques» installées auparavant et qui étaient pour beaucoup dans la dégradation des lieux.
«Tout a été refait à l’identique de ce qui existait, comme le parapet et autres. Nous avons sauvegardé l’authenticité des lieux», a expliqué le représentant de l’entreprise.