Réception de l’école régionale des beaux-arts de Bouira : Une aubaine pour l’enrichissement de la scène culturelle et artistique de l’Algérie

30/03/2024 mis à jour: 00:24
1913
L’Ecole supérieure des beaux-arts de Bouira

L’Ecole régionale des beaux-arts de la wilaya de Bouira sera ouverte dès septembre prochain. L’édifice a été inauguré officiellement, jeudi dernier, par la ministre de la Culture, Soraya Mouloudji. 

L’établissement, qui fait mobiliser une importante enveloppe financière dépassant les 400 millions de dinars, d’une capacité de 300 places pédagogiques, est doté d’une bibliothèque de plus de 100 places, d’un restaurant et d’un internat de 50 lits. La réalisation d’une école des beaux-arts dans la wilaya de Bouira était le vœu et le rêve des artistes de la région. Ils sont nombreux. Parmi eux, l’artiste plasticien, décorateur et coustumier de cinéma, Arezki Larbi, qui a quitté le monde de la culture le 20 janvier dernier des suites d’une maladie. 

Comme beaucoup d’hommes de théâtre et des arts, Arezki Larbi n’a pas bénéficié de considération de la part des responsables du secteur. C’est à l’initiative du wali de Bouira, Lamouri Abdelkrim,  qui a décidé à la dernière minute, de baptiser une grande salle de conférences au nom de l’artiste. La ministre de la Culture, qui a salué l’initiative des autorités locales en baptisant un espace de l’école portant pour rappel, le nom du martyr Debid Said, au nom du scénographe Arezki Larbi, a souligné que cette structure permettra aux étudiants de Bouira et des wilayas avoisinantes d’étudier leurs spécialités comme la sculpture, les arts plastiques. 

Au chef-lieu de wilaya de Bouira, plusieurs infrastructures relevant du secteur de la culture sont restées, et ce, depuis des années, à l’abandon et en jachère. Pourtant, des sommes faramineuses ont été injectées. Il a fallu attendre des années pour que les pouvoirs publics décident de la réhabilitation de ces biens de l’Etat. L’hôte de Bouira a inauguré aussi le théâtre de verdure MCheddou Salah de la ville de Bouira. Une structure de 3500 places réalisée et achevée depuis 2018 pour un montant de plus de 431 millions de dinars. Aucune activité n’a été organisée à ce jour au sein du théâtre pourtant achevé. 

Le laisser-aller et les défaillances en matière de gestion des équipements publics, pourtant réceptionnés, est fréquent dans la wilaya de Bouira. 
 

Les exemples sont légion. A la commune de Ain Bessam, Mme Mouloudji a ouvert une bibliothèque urbaine supérieure d’une capacité de 600 places, réalisée pour un montant de plus de 431 millions de dinars et dont les travaux ont été achevés fin mars 2023. L’édifice est composé de plusieurs salles et amphithéâtre ainsi que de salles d’atelier et de lecture individuelles et collectives. 

Elle dispose également d’une salle informatique ainsi que d’un cybercafé. Dans sa tournée à travers plusiuers communes, la membre du gouvernement a inauguré également le théâtre de verdure de la ville de Sour El Ghouzlane. Ce dernier, avait bénéficié d’une opération de rénovation pour un montant de plus de 21 millions de dinars, alors qu’à M’Chedallah, à l’est de Bouira, Mme Mouloudji a inauguré aussi la salle de cinéma Salah Boukrif.  
 

Réhabilitation et restauration du patrimoine culturel 

Le secteur de la culture de la wilaya de Bouira a bénéficié d’un budget conséquent destiné aux opérations de réhabilitation du patrimoine culturel. Un montant global de 263 millions de dinars avait été consommé dans le cadre des travaux de réfection de la muraille et des portes Bab Dzair, Bab Sétif et Bab Bousaâda, de l’ancienne ville de Sour El Ghouzlane, construite entre 1846 et 1862 sur les ruines de l’antique Auzia. Sur place, la ministre de la Culture a expliqué que les travaux de réhabilitation des portes d’Alger et de Bousaâda sont achevés. 
 

Pour le reste, «la cadence des travaux est très bonne», a-t-elle estimé, ce qui permettra, selon elle, de «réceptionner la porte de Sétif à la mi-avril prochain». S’agissant du projet de réhabilitation de l’ancienne mosquée El Atik de la ville de Sour El Ghozlane, (cité Hamidou), inscrit en étude l’année passée, la ministre a rappelé qu’une enveloppe sera mobilisée dans le cadre de la loi de finances 2025 pour lancer le chantier de rénovation de ce site religieux, inscrit sur la liste du patrimoine historique de l’Algérie. 

D’autres édifices anciens témoignant d’un riche héritage culturel et du passage de nombreuses civilisations, à l’image de la vieille mosquée de la ville de M’chedallah et du mausolée romain sis à la commune d’El Hakimia qui ont bénéficié également des travaux de réhabilitation. 

Copyright 2024 . All Rights Reserved.