Rapport de l’OCDE sur l'état de l'économie mondiale : «La croissance devrait se stabiliser à 3,2% en 2024 et 2025»

26/09/2024 mis à jour: 08:31
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La croissance de la production mondiale est restée résiliente et l’inflation a poursuivi son repli. La croissance a été relativement robuste dans de nombreux pays du G20, notamment aux Etats-Unis, au Brésil, en Inde, en Indonésie et au Royaume-Uni. 

En revanche, les résultats sont restés modestes dans quelques économies, parmi lesquelles l’Allemagne, et la production s’est contractée en Argentine.» Tel est le constat établi par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dans son rapport intermédiaire de septembre 2024 sur les perspectives économiques. 

Intitulé «L’Economie mondiale est à un tournant», ce rapport souligne que «l’inflation pour les biens est aujourd’hui faible, mais des tensions sur les coûts et les prix persistent dans de nombreux secteurs de services. Il faudra sans doute que l’inflation dans les secteurs des services baisse encore d’au moins 1 point de pourcentage dans de nombreuses économies pour qu’il soit possible de ramener l’inflation sous-jacente à des taux compatibles avec les objectifs». 

Tandis que «la croissance du PIB mondial devrait, selon les projections, se stabiliser à 3,2% en 2024 et 2025 et s’accompagner d’une poursuite de la désinflation, d’une amélioration des revenus réels et d’une politique monétaire moins restrictive de nombreuses économies, qui aideront à soutenir la demande». La première et la deuxième économies mondiales, en l’occurrence les Etats-Unis et la Chine, ont déjà commencé ces derniers jours par effectuer des baisses du taux directeur de leurs Banques centrales alors que les niveaux d’inflation reculent. 

Selon l’OCDE, les derniers indicateurs d’activité semblent montrer qu’«une accélération est en cours, notamment dans les secteurs des services. La croissance des salaires réels vient maintenant soutenir les revenus et les dépenses des ménages, même si le pouvoir d’achat reste inférieur au niveau d’avant la pandémie dans de nombreux pays. Les échanges mondiaux se redressent plus rapidement que prévu, mais les coûts du transport maritime restent élevés et les commandes à l’exportation ont ralenti récemment».

Aux Etats-Unis, la croissance annuelle du PIB devrait ralentir, mais bénéficiera, a-t-il indiqué, de «l’assouplissement de la politique monétaire» et devrait, selon les projections, s’établir à 2,6% en 2024 et 1,6% en 2025. Dans la zone euro, la croissance du PIB devrait atteindre 0,7% en 2024 et 1,3% en 2025, l’activité étant soutenue par «le redressement des revenus réels et une amélioration de la disponibilité du crédit». 

En Chine, la croissance devrait fléchir à 4,9% en 2024 et 4,5% en 2025, «les nouvelles mesures de relance ne suffisant pas à compenser la faiblesse de la consommation et les corrections massives en cours dans le secteur immobilier». 

Selon l’analyse de l’Organisation, l’inflation devrait «revenir à son objectif» dans la plupart des pays du G20 d’ici la fin de 2025. Dans les économies du G20, «l’inflation globale devrait ainsi passer de 5,4% en 2024 à 3,3% en 2025, et dans les économies avancées de ce groupe, l’inflation sous-jacente devrait fléchir à 2,7% en 2024 puis 2,1% en 2025». Cependant, souligne le rapport, d’importants risques subsistent. 

Il attire l’attention sur la persistance des tensions géopolitiques et commerciales qui pourrait avoir, dit-il, de plus en plus de répercussions négatives sur l’investissement et faire croître les prix des importations. Enfin, il souligne qu’à mesure que «l’inflation va fléchir et que les tensions sur les marchés du travail continueront de s’atténuer, il faudrait poursuivre l’abaissement des taux directeurs (…)».

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