L’Algérie s’est engagé a amendé les articles 87 bis et 96 du code pénal relatifs «aux crimes qualifiés d’actes terroristes ou de sabotage».
C’est ce qu’a annoncé, mardi, Rachid Bladehane, l’ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève et des organisations internationales en Suisse dans son intervention lors du débat général dans le cadre du 2e point de l’ordre du jour portant sur le rapport du Haut commissaire aux droits de l’homme, et ce, dans le cadre de la 58e session du Conseil des droits de l’homme (CDH).
M. Bladehane a passé en revue les différentes réformes entreprises par l’Algérie, dont la lutte contre le discours de haine et la discrimination, la protection de l’enfance et la promotion des droits des femmes.
A ce titre, il citera l’adoption d’un décret fixant les règles organisationnelles de l’Observatoire national de prévention de la discrimination et du discours de la haine en tant que mécanisme spécial chargé de signaler ces violations aux autorités judiciaires.
En ce qui concerne les droits de la femme, il a évoqué «l’approbation récemment de la prolongation du congé de maternité pour la femme active à 5 mois avec une couverture complète du salaire par les services de la Sécurité sociale, et ce, dans le cadre de la protection et du renforcement des droits de cette catégorie». Aussi, l’Algérie, a-t-il souligné, a fait des progrès dans la prise en charge des recommandations des rapporteurs spéciaux des Nations unies pour les défenses des droits de l’homme.
Et au diplomate d’énumérer les rapporteurs spéciaux qu’a reçus l’Algérie, dont Clement Nyaletsossi Voule, sur le droit de réunion pacifique et la liberté d’association et Mary Lawlor sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, successivement en septembre et en décembre 2023.
Pour M. Bladehane l’engagement de l’Algérie ne s’est pas arrêté a ce niveau, puisque, insiste-il, les recommandations de ces rapporteurs spéciaux ont été concrétisées «en apportant des amendements spécifiques au code pénal, notamment l’amendement du texte des articles 87 bis et 96 de ce code, relatifs aux crimes qualifiés d’actes terroristes ou de sabotage». L’abrogation de l’article 87 bis est une revendication exprimés par les partis politiques et aux organisations syndicales en Algérie.
Lors de leurs rencontres avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en avril 2024 des chefs de partis politiques dont le premier secrétaire national du Front des forces socialiste(FFS), Youcef Aouchiche, et Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), ont rappelé la nécessité de l’abrogation ou la réforme de certaines lois qui sont en contradiction avec l’esprit de la Constitution et les principes démocratiques et de l’Etat de droit