Rabah Benamghar est un poète qui ne se lasse d’exprimer son attachement à sa ville : Tigzirt. De cette dernière, il en tire d’inépuisables thèmes d’écritures. Il n’a nul besoin à ce sujet d’un tremplin d’imagination.
Une observation attentive des scènes quotidiennes, quelques transformations subjectives lui suffisent pour écrire ses textes ou des poèmes. Des poèmes, il en fait chaque jour, évoquant la mer, la nostalgie, l’enfance et toutes ses vagues d’innocence, ainsi que d’autres sujets que sa vie intérieure pleine de rêves, d’épreuves, de tourments, lui inspire.
Son premier recueil de poésie, «Les Rots de l’amertume», se teinte de ces chants mélodieux empreints de la saveur du terroir, de la mer et tous ses murmures qui nourrissent l’imagination. Le rythme des phrases ne lui dicte pas à brosser forcément des tableaux noirs même si quelquefois, l’amertume, comme le titre du recueil l’indique si bien, fait échos à la rime.
«Le Retour au bercail» est son premier roman. Il raconte l’histoire d’un homme qui revient d’exil et retrouve son village complètement transformé. La nostalgie ou le chagrin d’Akli, le personnage principal de ce roman, se conjugue avec le temps heureux de son enfance. Le texte peint les deux périodes vécues dans une alternance qui se joue avec les émotions du moment et celles du passé.
«Double-vie», le deuxième, est un roman qui parle de la société et de tous ses travers, notamment les emportements égoïstes, la cupidité de l’être humain et sa propension à faire du mal à son semblable. Le ton du texte est de souligner une tromperie à travers un personnage allant jusqu’à se chevaucher entre deux vies par des intrigues et des mensonges au quotidien.
Le secret ne peut se garder indéfiniment surtout là où l’amour s’y mêle. Le dénouement ne peut être que dramatique, surtout si les choses se passent dans une petite ville de province où tout le monde se connaît.
Pour Rabah Benamghar, ancien cadre de l’Éducation nationale, le texte ne peut occulter les événements qui se déroulent autour de soi. Il faut juste contempler toutes ces petites choses qui se voient comme des évidences mais pour un auteur sensible, sont des sujets d’écriture non négligeables. Lounès Ghezali