Des citoyens souffrent le martyre à cause du retard dans la mise en service des ascenseurs, dans plusieurs bâtiments au quartier AADL n° 23, ŕ Sidi Bennour, commune de Mahelma.
Des personnes âgées ou malades se disent «condamnées» à ne plus sortir de chez eux, en raison du nombre incalculable de marches d’escaliers à escalader. Même les plus jeunes et en bonne santé n’en peuvent plus de cette situation.
Plusieurs immeubles de 9 étages dans les ilots H, J et L et de 15 étages dont le K et le H sont habités depuis plus de trois mois, sans que les ascenseurs soient mis en marche. «Pourtant, cet équipement n’est pas un luxe ou un confort. Il est juste utile pour une vie normale des résidents», s’indigne un père de famille, qui décrit une situation «dramatique» pour certains résidents faute d’ascenseurs. «Les personnes âgées, les écoliers, les femmes enceintes sont autant de catégories sérieusement pénalisées. Certains regrettent d’avoir emménagé dans cette cité avant que ce problème ne soit définitivement réglé.
Pourtant, à leur arrivée, on leur a assuré que cette lacune sera comblée dans seulement quelques jours», ajoute notre interlocuteur. Selon des habitants, le nœud du problème réside dans une «toute banale» procédure administrative que les parties concernées tardent à ŕ accomplir. En fait, les ascenseurs existent bel et bien et sont fonctionnels.
Mais leur mise en marche ne devrait intervenir qu’une fois «une passation de consignes effectuée entre la société turque Dickinson, l’entreprise Gest-Immo ainsi que la société chargée des travaux des ascenseurs. «Le responsable de l’antenne AADL de Sidi Abdellah a, à maintes reprises, rassuré quant au règlement imminent du problème, mais en vain», s’indigne un résident.
Des souscripteurs nouvellement installés dans cette cité relevant du programme AADL 2013, disent ne pas comprendre la démarche de certains responsables. «L’Etat a dégagé un budget pour réaliser des immeubles modernes et équipés de toutes les commodités, mais certains responsables trouvent le moyen de retarder leur mise en marche et rendre ainsi la vie insupportable à de simples citoyens», dénonce un autre résident. Il n’a, par ailleurs, pas manqué de rappeler que les bénéficiaires de ces logements n’habitent gratuitement et que le service des ascenseurs a été inclus dans les charges mensuelles payées rubis sur l’ongle par les bénéficiaires du programme AADL.
Si dans cette partie du quartier 23 les ascenseurs sont fonctionnels mais tardent à être mis en service, dans la partie sud, livrée il y a plus de deux ans et destinées aux souscripteurs du programme 2001, la situation est encore plus compliquée.
Les ascenseurs de deux tours de 15 étages, dans les ilots V et U, sont complètement àŕl’arrêt au grand dam des dizaines de résidents qui ne savent plus à quel saint se vouer. Il est à préciser qu’en raison de différentes tracasseries quotidiennes et autres insuffisances, une grande partie des appartements affectés dans cette cité ne sont toujours pas occupés. Pour certains bénéficiaires, il faudrait attendre encore des années avant de voir cette cité dotée de toutes les commodités de vie.
Pour d’autres, il n’est pas question de baisser les bras et il tentent de faire bouger les choses dans le cadre d’associations de quartier qui n’hésitent pas à frapper à toutes les portes et observer des sit-in, pour se faire entendre.