La présidente du groupe Hyundai, Hyun Jeong-eun, espérait pouvoir se rendre dans cette région nord-coréenne, lieu où repose son mari décédé il y a près de 20 ans, afin de marquer cet anniversaire avec un service.
Des représentants du groupe avaient déposé des documents en ce sens auprès du ministère sud-coréen de l'Unification plus tôt cette semaine afin de prendre contact avec le Comité pour la paix en Asie-Pacifique, en Corée du Nord.
Mais selon Kim, Kumgang faisant partie du territoire national, le Comité n'est pas habilité à donner des autorisations d'entrées. «Ce principe et cette politique sont immuables et seront maintenus à l'avenir également», a-t-il insisté. Cette réponse, qui ne s'est pas fait attendre, ne surprend guère étant donné que le pays a rendu ses frontières entièrement hermétiques pour se protéger de la pandémie de Covid-19 et que les tensions intercoréennes sont au plus haut après la série de tirs de missiles du Nord.
Le ministère de l'Unification a toutefois exprimé ses regrets pour ce «refus unilatéral alors que la visite prévue avait pour seul but de tenir un service commémoratif». La demande a été examinée par les différents ministères concernés et l'opinion du Nord sera prise en compte, laissant supposer qu'elle pourrait être finalement refusée.
Le groupe Hyundai avait pu lancer en 1998 des voyages organisés dans la région du mont Keumgang, ce qui a longtemps été vu comme un symbole du rapprochement entre les deux Corées. Mais le programme avait été suspendu par Séoul en juillet 2008 après qu'une ressortissante sud-coréenne avait été abattue par un soldat nord-coréen à proximité du lieu de villégiature. Pyongyang a décidé en mars de l'année dernière de commencer le démantèlement des installations.