La journaliste de la presse écrite, Leila Nekkache, vient de publier son troisième roman intitulé Chienne de fille, édité à sa surprise selon ses propos par la maison d’édition Les Presses du Cheliff, alors que ce même livre avait été rejeté auparavant par deux maisons d’éditions.
Il s’agit de la vie d’une jeune fille, orpheline, marginalisée, qui avait grandi dans un quartier populaire, à Alger. La jeune fille, à l’aube de sa vie, vit dans la pauvreté, dans des conditions sociales extrêmement difficiles. Elle admirait une voisine, quand celle-ci venait de temps à autres à son quartier. L’adolescente espérait mener une vie identique à celle de sa voisine, en portant des précieux bijoux dans son cou et des mains, mais aussi en s’habillant avec des tenues excentriques.
Après un premier contact, l’adolescente exhorte timidement la femme, afin de lui montrer le chemin, pour aller travailler et devenir comme elle, riche. Le temps passe. L’adolescente ignore que la femme est établie à l’est du pays et travaille durant les nuits dans un milieu difficile à supporter. Sa voisine, une «femme de joie», avec le temps, veut revenir chez elle à Alger, mais se rappelle de la demande de l’adolescente.
Celle-ci propose son emploi, sans aucune précision. La jeune fille pauvre accepte et rejoint l’est du pays, à l’adresse indiquée par sa voisine. La course aveugle vers l’argent demeure son unique but. L’adolescente donne naissance à un enfant. Néanmoins, en dépit des interventions des personnes qui fréquentent son milieu, la jeune fille refuse d’abandonner son enfant. Elle est devenue une mère célibataire.
L’homme avec qui elle vivait refuse de se marier avec elle. Ses frères sont rigoristes et intransigeants. Elle erre dans plusieurs wilayas dans une misère, jusqu’à devenir mendiante. «La jeune mère célibataire» est mise en quarantaine dans son quartier, par ses frères d’abord. Elle n’est pas acceptée. Elle arrive quand même à convaincre sa sœur, orpheline comme elle, en la sollicitant pour élever son enfant… L’écrivaine avait déjà publié son deuxième roman qui relate les pérégrinations d’une famille venue d’Azeffoun pour s’installer dans la capitale, Alger. Son quatrième roman, un projet d’écriture, s’articule sur l’histoire des femmes des pieds noirs qui vivaient dans les différents quartiers de La Casbah.
La journaliste Leila Nekkache, en dépit de sa maladie, raconte les histoires de ces femmes des pieds noirs à Alger, des histoires recueillies dans l’oralité, à travers sa maman.