Il s’agit d’une start-up spécialisée dans les services 24/24, nommées Four GM, se déclinant en une plateforme numérique réunissant des demandeurs et prestataires de services.
La première soutenance universitaire présentant un projet innovateur dans le cadre des start-ups s’est déroulée, mardi dernier, à l’université Ali Lounici (Blida 2). En effet, quatre étudiants en sciences de l’information et de la communication ont soutenu, avec mention excellent, leur mémoire de fin d’études (master) portant sur un projet économique. Il s’agit d’une start-up spécialisée dans les services 24/24, nommées Four GM se déclinant en une plateforme numérique réunissant des demandeurs et prestataires de services.
Leur particularité est qu’ils ont obtenu le label de projet innovant par le ministère de l’Économie du savoir et des Start-ups. Cette soutenance est non seulement une première à l’échelle nationale, mais son projet émane des étudiants en sciences sociales et non pas de sciences exactes, ce qui constitue une prouesse pour eux et une manière de prouver que les start-ups ne sont pas une affaire d’informaticiens ou de matheux, mais même ceux issus de branches littéraires peuvent s’y lancer, insistent des responsables de l’université.
Pour le Pr Hadj Aïssa Sid Ahmed, directeur de l’incubateur de l’université Blida 2, les étudiants en question avaient suivi, en parallèle de leur recherche, «des formations au niveau de l’incubateur notamment en gestion, en marketing digital pour un meilleur accompagnement en entrepreneuriat. Il leur reste le label de start-up pour qu’ils puissent faire valoir leur droit aux aides matérielles et pouvoir se lancer sur le marché. Toutefois, ils peuvent être hébergés à notre niveau le temps qu’ils puissent voler de leurs propres ailes». Notre interlocuteur nous fera savoir qu’une centaine de projets innovants à Blida 2 sont en phase recherche.
L’université, un réservoir pour la création de start-upS
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, et celui de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des micros-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid, ne cessent d’insister sur le fait que l’université demeure un réservoir propice pour la création de start-up et la promotion de la sphère économique dans le pays.
D’ailleurs, et en dehors de sa mission pédagogique classique, «l’université assure depuis quelques temps, une autre mission tout aussi importante, celle de contribuer au renforcement des capacités économiques du pays à travers le développement et la création de start-up», a rappelé le ministre de l’Enseigmement supérieur et de la Recherche scientifique, lors de sa visite de travail et d’inspection à Médéa au mois de février dernier.
Dans une déclaration reprise par l’APS, il a fait savoir, à cet égard, que «l’université demeure un réservoir inépuisable permettant de fonder des start-ups capables de créer de la richesse et de l’emploi, outre leur participation à l’essor socio-économique du pays».
Pour lui, «l’intérêt accordé à ce segment a, pour finalité, de bâtir une économie forte basée sur l’innovation et la création». De son côté, Yacine El Mahdi Oualid reconnaît qu’il y a une «augmentation remarquable des projets innovants et de création de start-ups au niveau national, à la faveur des mesures prises dans ce sens par son ministère et le département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique afin d’accompagner l’élite universitaire».
«L’accompagnement assuré aux start-ups et aux micro-entreprises, que ce soit sur le plan du financement des projets ou de l’assouplissement des procédures de création et de délivrance des labels, a pour objectif de stimuler l’entrepreneuriat et d’encourager notre élite universitaire à rester dans le pays et à réussir sur le plan professionnel», a précisé El Mahdi Oualid lors de sa visite de travail dans la wilaya de Médéa il y a quatre mois. M. Benzerga / APS