Projet du pont Tasfart (Akbou) : Le chantier laissé à l’abandon

05/06/2022 mis à jour: 13:01
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Photo : D. R.

Les citoyens réclament le renforcement du chantier en moyens humains et matériels pour l’achèvement du pont dans les plus brefs délais.

Les travaux de réalisation d’un pont reliant la RN26, au niveau de Guendouza (Akbou) et l’autre rive de l’Oued Soummam, précisément, au lieu-dit Tasfart, traînent en longueur. Lancé en 2015 pour un délai contractuel de 18 mois, le programme accuse, à présent, sept années de retard.

Afin de faire avancer le projet, les citoyens des villages des trois wilayas limitrophes, à savoir, Béjaïa, Bordj Bou Arréridj et Sétif se sont organisés en Coordination des villages des trois wilayas citées, eu égard à l’impotence socio-économique de cette infrastructure dans la vie de ces populations.

Lors d’un déplacement sur le chantier, les représentants de la Coordination des villages Inter-wilayas Béjaïa, BBA et Sétif «Pont routier de Tasfart» ont constaté amèrement, disent-ils, que «l’entreprise GESIT-TP a mobilisé pour ce grand chantier que 5 ouvriers».

Pour nous, dit Hachemi Alloul, Président de la Coordination, «le chantier se trouve actuellement en état d’abandon. C’est une situation qui condamne les habitants de pas moins de 36 villages qui doivent, contre leur gré, de faire un détour de 17 km pour rejoindre une des rives de l’oued ou bien, d’emprunter, une piste délabrée traversfant l’oued pour rejoindre l’autre bout».

Très attendue par les riverains, la livraison de cet ouvrage d’art «constitue un préalable, en mesure, de garantir un développement certain dans cette partie de la localité et de créer la dynamique socio-économique souhaitée», ajoute Hachemi Alloul. Et ce, en rappelant que «cette région rurale est enclavée, déshéritée et classée zone d’ombre, vue qu’elle n’a jamais bénéficié de projets structurants comme sa connexion aux voies de communication».

Selon notre interlocuteur, «le projet a été attribué de gré à gré à l’entreprise Étatique EPE. GEST-TP-SPA qui ne possède aucune expertise dans la construction des ouvrages d’art comme les ponts. Cette entreprise est totalement défaillante, puisqu’en 2020, elle n’a réalisé que 50% de la consistance du projet».

Le taux d’avancement actuel du projet est réalisé, selon les concernés, grâce à la SAPTA, «qui a été engagée dans le cadre d’une sous-traitance, à réaliser un lot du programme (la pose des pieux) afin d’augmenter la cadence du travail, ce qui s’est soldé par l’achèvement la construction de l’ensemble des poutres, alors que l’entreprise initialement chargée du projet n’a pas encore entamé le dernier lot restant».

 


 

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