La production primaire des hydrocarbures «connaîtra une hausse moyenne de 1,3% pour s’établir à 207 Mtep en 2028». Un nouveau PDG a été installé à la tête de Sonatrach en octobre dernier, en la personne de Rachid Hachichi, avec pour mission directive «l’augmentation de la production nationale».
Le défi de l’augmentation du niveau de production des hydrocarbures se pose en Algérie depuis plusieurs années afin de faire face à la fois à la hausse de la consommation nationale et de pouvoir augmenter ses volumes dédiés à l’exportation dans un contexte international propice.
L’on constate cependant une stabilité dans le niveau de la production, qui a augmenté seulement de 1% depuis 2019. «La production primaire d’hydrocarbures a connu une hausse moyenne de près de 1% sur la période 2019-2023, pour s’établir à 194 millions de tonnes équivalent pétrole à fin 2023», a déclaré, hier à l’APS, Medjelled Miloud, directeur général de la prospective au ministère de l’Energies et des Mines.
Selon le même responsable, le gaz naturel «représente en moyenne deux tiers de cette production, passant de 127 milliards de mètres cubes en 2019 à plus de 136 mds m3 à fin 2023, soit une hausse annuelle moyenne de 2% sur la période, à la faveur de la mise en production de nouveaux gisements».
Le niveau des exportations a, quant à lui, atteint 97 millions de tonnes équivalent pétrole en 2023, marquant une hausse de +3,5% par rapport à 2022 (93,5 Mtep).
Les exportations de gaz naturel ont représenté 50% du volume global des exportations d’hydrocarbures durant l’année dernière. En termes de perspectives, le directeur de la prospective affirme, au même média, que la production primaire des hydrocarbures «connaîtra une hausse moyenne de 1,3% pour s’établir à 207 Mtep en 2028».
Il explique que l’augmentation prévue se produira à la faveur de la réalisation des nouveaux projets «qui viennent compenser la baisse des profils des gisements en exploitation». Ainsi, les apports supplémentaires attendus pour la période 2024-2028 seront de l’ordre de 22,5 Mtep.
Concernant la production de gaz naturel, M. Medjelled assure qu’elle évoluera annuellement de 1,4% durant cette période et s’établira à 146,7 mds de m3 en 2028.
Cette projection de hausse de la croissance se base, selon la même source, sur «la mise en service de nouveaux gisements sur la période 2024-2028, d’un apport additionnel de 16,3 mds de m3, ainsi que le boosting de Hassi R’mel et le développement du projet de Touat, qui permettront le maintien d’un plateau de production global de plus de 130 mds de m3 par an».
Miloud Medjelled souligne en outre qu’en matière de sécurisation de l’approvisionnement et d’augmentation de la production, le secteur a pris des mesures, citant la promotion et le renforcement de l’attractivité du domaine minier national avec la simplification des procédures d’octroi de projet et l’amélioration du climat des affaires, le renforcement du domaine de l’exploration, la finalisation des projets en voie de développement et l’augmentation du taux de récupération du pétrole et du gaz ainsi que le recours au mix énergétique. Pour rappel, un nouveau PDG a été installé à la tête de Sonatrach en octobre dernier, en la personne de Rachid Hachichi, avec pour mission directive «l’augmentation de la production nationale».
Lors de l’installation du nouveau premier responsable de la compagnie nationale, le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, avait insisté sur les missions confiées à Hachichi, à savoir «augmenter la production, créer des postes d’emploi, réaliser de nouvelles découvertes, développer le gisement et le raffinage et renforcer les capacités de l’Algérie en matière d’exportation».