Le ministre a affirmé que les prix se stabiliseront à partir de septembre prochain et d’évaluer les stocks disponibles à 55 000 tonnes. Ce qui permettra d’assurer la couverture du marché par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), qui a reçu l’instruction de superviser l’opération et approvisionner les commerces.
L’Algérie réalisera l’autosuffisance en légumineuses d’ici 2025. C’est ce qu’a assuré le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, dimanche, en marge du lancement d’une nouvelle unité de production de sucre dans la wilaya de Boumerdès (Ouled Moussa), rappelant que la production nationale représente 40% des besoins du marché. En prenant en considération l’annonce du ministre, l’on déduit que la production sera augmentée de 60% en deux ans.
Un pari certes difficile, mais réalisable, si toutes les conditions sont effectivement réunies. Le ministre a affirmé par la même occasion que les prix se stabiliseront à partir de septembre prochain et d’évaluer les stocks disponibles à 55 000 tonnes.
Ce qui permettra d’assurer la couverture du marché par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), qui a reçu l’instruction de superviser l’opération et approvisionner les commerces. Une manière de réguler le marché et d’éviter les tensions sur ces produits fortement demandés en périodes automnale et hivernale.
Et ce d’autant, comme l’a souligné le ministre, «certains anciens importateurs de légumineuses veulent créer un problème pour reprendre l’importation et tuer la production nationale», a-t-il déploré assurant que le ministère du Commerce «veille au grain» pour freiner la spéculation. Des opérations de contrôles régulières se font dans ce cadre. Ce qui a permis de saisir 80 tonnes de lentilles et de haricots pour une valeur de 3 milliards de dinars.
Par ailleurs, concernant le sucre, le ministre a lié la hausse des prix de ces derniers jours à la demande de ce produit dans les wilayas côtières à la saison estivale.
Mais, dira-t-il : «La situation est sous contrôle» en assurant que le stock de sucre au niveau national est suffisant pour couvrir six mois de consommation locale.» Il a, à l’occasion, appelé les opérateurs à augmenter les capacités de stockage de cette denrée.
A cet égard, il a souligné la nécessité pour les producteurs d’augmenter le taux de production du sucre destiné à la consommation familiale, par rapport à celui destiné aux usages industriels, qui représente 50% de la production.
A noter que les capacités de production de sucre en Algérie, à travers les unités de production et de transformation, sont estimées à 10 000 tonnes/jour et à 3,2 millions de tonnes/an, selon la même source, alors que la consommation s’élève à 2139 tonnes/jour et à environ 2,1 millions de tonnes/an, soit un surplus de 1,2 million de tonnes.
Un volume destiné à l’exportation. Dans ce contexte, le ministre a annoncé une reprise prochaine de l’exportation du sucre vers les marchés mondiaux «après la maîtrise de la chaîne de valeurs».