Le président Tebboune a souligné «l’importance économique du projet» de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, appelant «à son achèvement rapide et sa mise en exploitation afin de renforcer la production nationale en essence et de gasoil et de s’orienter vers l’exportation».
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, hier à Alger, lors d’une réunion du Conseil des ministres, l’ajournement du projet de loi relatif au partenariat public-privé (PPP), en vue de sa maturation, a indiqué la présidence de République dans un communiqué.
«Le président de la République a ordonné le report du projet de loi, en vue d’approfondir son étude et sa maturation», a ajouté la même source. Le gouvernement, réuni mercredi dernier sous la présidence du Premier ministre, Nadir Larbaoui, avait examiné l’avant-projet de loi relative au partenariat public-privé.
Ce texte vise à «mettre en œuvre une approche renouvelée de relation contractuelle entre les deux secteurs en vue d’assurer l’amélioration et le renforcement des services publics», selon les services du Premier ministre. L’élaboration de cet avant-projet de loi vise aussi à diversifier les modes de financement des projets d’investissement, selon la Déclaration de politique générale du gouvernement.
«Dans un contexte de raréfaction de la ressource engendrée par l’effondrement des cours du pétrole durant les dernières années, et afin de préserver les ressources budgétaires de l’Etat, les pouvoirs publics ont initié un nouveau mode de financement des grands projets d’investissement, mettant en partenariat le secteur public avec le secteur privé», est-il indiqué dans la Déclaration. L’objectif de cette loi est de mettre en place un cadre juridique pour l’encadrement de cette nouvelle forme de financement.
A propos du projet de construction d’une nouvelle usine de raffinage de pétrole à Hassi Messaoud, le chef de l’Etat a souligné «l’importance économique du projet», appelant «à son achèvement rapide et sa mise en exploitation afin de renforcer la production nationale en essence et de gasoil et de s’orienter vers l’exportation».
Dans ce cadre, le président Tebboune a déclaré que l’Algérie avait tourné la page, ces quatre dernières années, de l’ère de l’importation de tout type d’essence, dont le kérosène, le secteur de l’Energie devant maintenir cette tendance, saluant les efforts consentis à ce titre. Notons que lors d’un Conseil des ministres, tenu le 10 décembre dernier, le chef de l’Etat avait ordonné de relancer la raffinerie de Hassi Messaoud «dans les plus brefs délais».
«Contrôle sanitaire des produits importés»
S’agissant des mesures prises pour contrôler la disponibilité des produits de large consommation, le Président a insisté sur «l’importance capitale d’une surveillance continue des marchés», assurant que l’Etat «accorde une importance particulière au contrôle et à la connaissance des taux d’abondance des produits de large consommation, conformément à une vision volontariste de lutte contre les spéculateurs par la force de la loi».
A ce titre, il a chargé le ministre de l’Agriculture et du Développement rural «d’accorder une grande importance au contrôle sanitaire des produits importés, à travers la création de laboratoires d’analyses au niveau des ports et aéroports afin de garantir le respect des normes sanitaires dans l’importation des viandes et des denrées alimentaires».
A propos du lancement du dispositif relatif à l’auto-entrepreneuriat, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité d’éviter tout «chevauchement entre les professions entrepreneuriales et certaines professions libérales».
Ce dispositif vise à «encadrer un large éventail d’activités, y compris les services aux entreprises, services de conseil et de formation», a-t-il relevé, notant que les auto-entrepreneurs bénéficieront d’un régime fiscal préférentiel, en vertu de la loi de finances 2024. Le statut d’auto-entrepreneur permettra, selon lui, aux jeunes de bénéficier de l’exemption de l’obligation de s’inscrire au registre du commerce.
Par ailleurs, il a ordonné au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d’examiner la situation des étudiants palestiniens en Algérie, et de les prendre en charge «immédiatement», suite à la perte de contacts avec leurs proches dans les Territoires palestiniens occupés.