Prix du pétrole : Goldman Sachs revoit ses prévisions

21/09/2023 mis à jour: 00:53
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Photo : D. R.

La Goldman Sachs a relevé hier ses prévisions des prix du brut sur douze mois pour les hisser à 100 dollars au lieu de 93 dollars attendus précédemment. La banque américaine justifie la «correction» de ses projections par une réduction plus importante des stocks jumelée à l’extension des réductions de l’Opep+ ainsi qu’en raison de la forte croissance de la demande. «Nous avons relevé nos prévisions à 12 mois pour le Brent de 93 à 100 dollars, car nous nous attendons maintenant à des réductions de stocks légèrement plus importantes» indiquent dans une note les analystes de Goldman Sachs, reprise par l’agence Reuters.

Les réductions de l’offre de l’Opep+ et la hausse de la demande vont largement compenser l’augmentation de la production de pétrole aux Etats-Unis. Ces facteurs «permettront de maintenir les prix du Brent dans une fourchette comprise entre 80 et 105 dollars le baril en 2024», prédit la banque, tout en notant que le prix ne dépassera pas les 105 dollars l’année prochaine et ne baissera pas en dessous de la fourchette de 80 dollars.

La même banque avait déclaré, il y a un mois, que les prix du pétrole pourraient atteindre 107 dollars l’année prochaine tant que les producteurs de l’Opep+ maintiendront la réduction de leur offre de brut sur le marché. Une prédiction annoncée juste après l’annonce de la décision saoudienne de prolonger la réduction de 1 million de barils par jour jusqu’en décembre 2023.

«Cette décision renforce les efforts de précaution déployés par les pays de l’OPEP+ dans le but soutenir la stabilité et l’équilibre des marchés pétroliers», affirmait le ministère de l’Energie de l’Arabie Saoudite. Hier et malgré un léger recul, les cours du brut se sont maintenus à des niveaux appréciables avec 93,15 dollars pour le Brent de la mer du Nord et 90,07 dollars pour le West Texas Intermediate. Le marché était attentif hier à la décision de la réserve fédérale sur la politique monétaire américaine.

Les prix du brut ont passé plus d’une semaine à leur plus haut niveau de l’année, grâce à une conjoncture favorable de grande demande mondiale sur le pétrole contre une baisse du niveau de l’offre. La décision de la Fed aura son pesant sur l’orientation du marché, car elle déterminera le taux d’intérêt et ses conséquences sur la croissance du pays et son niveau demande de brut. La décision de la banque centrale américaine attendue à 18h GMT hier donnera le ton aux investisseurs pour des prises de bénéfices.

Selon les premières prévisions, la Fed maintiendrait ses taux inchangés, ce qui laisserait «la porte ouverte à d’éventuelles hausses supplémentaires dans le futur, le dilemme étant toujours de faire ralentir l’inflation sans faire vaciller trop fort l’économie». L’autre annonce déterminante pour les prix du pétrole pour cette fin de semaine est la publication de l’état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l’Agence américaine d’information sur l’énergie EIA.

Selon les premières estimations données par la fédération des professionnelles du secteur, l’American Petroleum Institue API, les stocks de brut ont fondu d’environ 5,25 millions de barils la semaine dernière, et que ceux de l’essence se sont renforcés de 732 000 barils. Des analyses, compilées par Bloomberg, s’attendent par contre à une baisse de 1,7 million de barils des réserves commerciales, et sur une hausse de 1,1 million de barils d’essence.

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