Prix des produits alimentaires pour le mois d’avril : Rebond de l’indice FAO

04/05/2024 mis à jour: 04:15
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Photo : D. R.

Pour le mois d’avril 2024, l’indice FAO des prix des viandes a enregistré la plus forte hausse avec une valeur moyenne de 116,3 points, soit une progression de 1,9 point (1,6%) de plus par rapport au mois de mars.

L’indice FAO des prix des produits alimentaires pour le mois d’avril 2024 affiche un léger rebond de 0,3% par rapport à sa valeur révisée du mois précédent. Cette progression est expliquée par une hausse des prix de la viande et des huiles végétales ainsi que des céréales.

La baisse des prix du sucre et des produits laitiers n’a pas eu un grand effet selon le rapport de l’Organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture. L’indice s’est donc établi à 119,1 points en avril contre 118,8 au mois de mars dernier, et il s’agit du deuxième rebond mensuel consécutif indique la FAO, après sept mois de tendance baissière.

Sa valeur est toutefois inférieure de 9,6 points ou 7,4% par rapport à celle affichée l’année dernière pour la même période mensuelle. Le niveau le plus bas de l’indice, qui est pour rappel établi sur la base des prix de cinq produits (viande, céréales, huiles végétales, sucre et produits laitiers),  a été enregistré en février dernier avec 117,4 points.

Pour le mois d’avril 2024, l’indice FAO des prix des viandes a enregistré la plus forte hausse avec une valeur moyenne de 116,3 points, soit une progression de 1,9 points soit 1,6% de plus par rapport au mois de mars. «Il s’agit de la troisième hausse d’affilée de l’indice qui s’établi à un niveau légèrement inférieur (0,4%) à celui d’il y a un an», note le rapport de la FAO.

Le mois écoulé a vu les prix internationaux de la viande de volaille augmenter, et ce, en réaction à la stabilité des achats à l’importation dans les pays du Moyen-Orient, sur fond de problèmes de production persistants dus à des épidémies de grippe aviaire, de même pour les prix de la viande bovine qui ont augmenté en réaction à une hausse de la demande chez les principaux importateurs.

Le resserrement saisonnier de l’offre en Océanie a fait également grimper les prix de la viande ovine sur les marchés. 
S’agissant des céréales, l’Indice FAO affiche une moyenne de 111,2 points en avril, en progression de 0,3% par rapport au mois de mars, mais reste en baisse de 25 points ou 18,3% comparativement à sa valeur en avril 2023. «Après trois mois consécutifs de recul, les prix mondiaux moyens du blé à l’exportation se sont stabilisés en avril.

La pression haussière sur les prix, due à des inquiétudes quant aux répercussions des conditions de culture défavorables sur les récoltes de 2024 dans certaines régions de l’Union européenne, de la Fédération de Russie et des Etats-Unis d’Amérique, a été compensée par la rude concurrence qui perdure entre les principaux pays exportateurs», indique le rapport.

Perturbation logistique

Les prix du maïs ont affiché une hausse poussée par des perturbations logistiques dues aux dégâts causés aux infrastructures en Ukraine, mais également à l’assombrissement des perspectives de production au Brésil. Le prix de l’orge a également affiché une progression contre une baisse des prix du sorgho et du riz. En ce qui concerne les huiles végétales, l’indice FAO des prix enregistre une valeur moyenne de 130,9 points, gagnant ainsi 0,3% par rapport au mois de mars.

Il s’agit de sa plus forte progression en 13 mois. «Cette modeste hausse traduit l’effet net de l’appréciation des cours de l’huile de tournesol et de l’huile de colza, qui a plus que contrebalancé la légère diminution des prix de l’huile de palme et de l’huile de soja», précise le même rapport.

La hausse des prix de l’huile de tournesol et de colza est due à la vigueur des achats à l’importation dans le monde et des craintes liées aux conditions météorologiques défavorable. Pa railleurs, l’indice des prix des produits laitiers s’établissant à 123,7 points, en baisse de 0,3 point par rapport au mois de mars, après six mois consécutifs de hausse, a surtout réagi à un net recul des prix du lait écrémé en poudre.

Les prix mondiaux du fromage ont aussi légèrement baissé grâce au renforcement de la valeur du dollar américain, contrairement aux prix du beurre qui ont continué leur tendance haussière ainsi que ceux du lait entier en poudre hissés par la forte demande et la baisse saisonnière de la production en Océanie.

L’indice FAO des prix du sucre s’est établi quant à lui à une valeur moyenne de 127,5 points, en hausse de 4,4% par rapport au mois précédent et en baisse de 14,7% par rapport au mois d’avril 2023. «Le recul des prix mondiaux du sucre est principalement imputable à une amélioration des perspectives de l’offre mondiale due essentiellement à une production plus abondante que prévu en Inde et en Thaïlande». De même que la hausse des prix du pétrole brut et de l’éthanol a contenu la baisse des prix mondiaux du sucre, entre autres raisons. 
 

 

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