Les SDF sont hébergés et nourris dans un centre appartenant à la DJS, mis provisoirement à la disposition de la DASS. Les sans-abri refusant de s’y rendre sont nourris et bénéficient d’une prise en charge médicale sur-place, dans la rue.
Depuis le début de la saison du froid, la direction de l’action sociale et de la solidarité (DASS) de la wilaya de Béjaïa a mobilisé ses équipes pour venir en aide aux sans-abri (SDF). A cet effet, elle a mobilisé son personnel, le Croissant-Rouge algérien et le secteur de la santé, épaulés dans leur mission par des équipes de la Protection civile, de la gendarmerie et de la police, afin de mener cette opération hivernale dans de bonnes conditions.
Cette collaboration est plus que nécessaire tant que les initiateurs font face à toutes sortes de catégories de personnes SDF dans la rue. On cite «des malades mentaux, des personnes vivant des conflits familiaux, des personnes expulsées de leur domicile, installées en résidence sur la voie publique et s’adonnant quotidiennement à la mendicité», mais en proie à tous les dangers.
D’autres personnes venant des autres wilayas à la recherche d’un travail ont également bénéficié d’une prise en charge alimentaire et de l’hébergement. Selon les statistiques de la DASS, ils ne sont pas moins de 100 personnes âgées de 20 à 50 ans qui sont prises en charge par ce système de la solidarité. La même source a indiqué à la presse que cette année, «4 cas ont fait l’objet d’une intégration institutionnelle au niveau du foyer pour personnes âgées et 10 autres de réinsertion familiale».
Car, en effet, l’objectif de cette opération ne s’arrête pas devant le fait de rassembler les sans-abri dans un lieu chaud et de les nourrir afin de les prémunir du froid de l’hiver et des dangers de la rue. Le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme vise également la réintégration de cette catégorie dans son milieu familial et social, grâce à des mesures d’accompagnement social à travers l’octroi d’aides et d’assistance.
Ces personnes vulnérables, dont des femmes en détresse, sont hébergées dans un centre provisoire appartenant à la direction de la jeunesse et des sports, c’est-à-dire à l’auberge Soumari. En effet, dans la wilaya de Béjaïa, il n’existe aucune structure étatique d’accueil dotée d’un personnel qualifié et de l’équipement nécessaire afin de prendre en charge ces personnes. Cependant, comme partout ailleurs, de nombreux SDF refusent de se rendre dans les centres d’accueil.
Pour certains, ils préfèrent mendier et pour les autres ne supportant pas le règlement intérieur qui est pourtant établi pour servir leurs intérêts. Un constat établi également par la DASS qui a indiqué que «des personnes refusent de rejoindre le centre d’accueil malgré toutes les tentatives, mais dans ce cas, des repas chauds leur sont fournis sur place, puis recensés, afin que la médiation sociale continue à œuvrer pour les intégrer dans un cadre familial ou institutionnel s’ils remplissent les conditions». Autre obstacle, malheureusement, «la plupart de ces SDF n’ont pas de carte d’identité pour pouvoir suivre leurs cas et situation».