Depuis plusieurs années, les malades atteints d’insuffisance respiratoire, notamment résidants à Guelma sont confrontés à une multitude de facteurs environnementaux aggravants les symptômes de leur affection. Les dernières chaleurs qu’a connues Guelma, accompagnées d’une hygrométrie accablante, a multiplié les consultations médicales quelles soient en médecine générale ou spécialisées, dans le secteur public ou privé. «Nous recevons quotidiennement de nouveaux malades en plus des personnes connues par nos services.
L’insuffisance respiratoire touche toute les tranches d’âges», révèle à El Watan un médecin du secteur public. Et d’expliquer : «Ce que je peux vous dire à ce sujet, nous prenons en charge, aussi bien en urgences, les personnes en détresse respiratoire aiguë que l’asthmatique en crise passagère. Une journée trop chaude et humide, un coup de froid dû à la climatisation, accentuée par un environnement malsain et un air vicié dans le domicile, et c’est la dyspnée assurée pour le malade chronique». Et de conclure : «Evidement, un éventail de traitements médicamenteux existent pour soulager le malade quel que soit le stade de son insuffisance. Mais il reste l’éducation sanitaire du patient. Ce volet mérite plus d’attention car il réduit significativement la fréquence des symptômes.»
Des personnes aux urgences au niveau de nos hôpitaux et la ventilation des patients dans le service dédié ne sont pas systématiquement accompagnées par des recommandations sanitaires dispensées par le médecin généraliste ou spécialiste.
Dans ce contexte bien précis, une association d’aide aux malades asthmatiques et autres insuffisants respiratoires devrait palier cette mission de prévention. «Si ma mémoire est bonne, cela fait plus de deux décennies que Guelma n’a plus bénéficié d’une association d’aide aux malades asthmatiques. L’unique et dernière en date a activé, mais a fini par disparaitre après plusieurs actions en faveur des malades avec la création d’une école d’asthme.
La prise en charge des enfants sur le plan sportif avec la natation et bien évidement l’organisation de journées de sensibilisation», tient à préciser l’un des membres fondateurs de cette association «défunte». Et de conclure : «Le besoin est réel ! Il faut impérativement créer une association.»