Une fois les dossiers de candidature validés, le futur accompagnateur de vie scolaire (AVS) doit suivre une formation spécialisée de trois mois avant le début effectif de l’année scolaires dans des centres de formation professionnelle. Le rôle de l’AVS est d’accompagner l’élève autiste dans son trajet jusqu’à l'école et aussi dans ses activités à l’intérieur de l'établissement scolaire.
Demain mardi, 11 juillet, est le dernier délai pour candidater au poste d’accompagnateur de vie scolaire (AVS) lancé par le ministère de l’Education nationale. Les recrues sont appelés à accompagner les élèves aux besoins spécifiques, particulièrement les autistes, qui sont généralement intégrés en classe ordinaire.
Les détails sur ces recrutements et le dispatching des postes ont été publiés par les directions d’éducation (DE) de chaque wilaya. 400 postes sont ouverts. La wilaya d’Alger vient en tête avec 44 postes pour ses trois directions. Viennent ensuite les wilayas de Tizi Ouzou et Bouira avec 29 chacune, puis Tlemcen avec 26 et Batna avec 25 postes.
Les autres wilayas comme Blida Saïda, Sidi Bel Abbès, Oran, Sétif et Kenchela ont bénéficié d’au moins une dizaine de postes. Djanet, In Guezam, Touggourt, Tindouf, Relizane et Aïn Témouchent n’ont bénéficié d’aucun poste. Les postes, apprend-on, ont été distribués selon les besoins et les nombres d’autistes scolarisés. Il n’existe pas d’exigence de diplôme pour ce poste, selon l’appel à candidature, à l’exception d’une attestation de scolarité de niveau 3e AS accompagnée d’un dossier administratif.
Un détail que la présidente de la Fondation Elias pour l’autisme, Farah Acid, «conteste», d’autant que jusque-là les AVS même s’ils faisaient défaut ou étaient rares, étaient des diplômés en master 2, comme en psychologie et en orthophonie. En plus, parfois les parents se constituent eux-mêmes AVS.
«Même si l’intention du ministère est bonne, le souci dans ce recrutement est le niveau académique exigé. Tous les AVS qui sont passés par ces postes avaient au moins un master en éducation spécialisée. Et avec ce niveau rien n’est évident», relève Mme Acid, regrette que le dossier ne soit pas «bien étudié et que les associations des parents d’élèves n’aient pas été conviées».
Décrochage scolaire
Une fois les dossiers de candidature validés, le futur AVS doit suivre une formation spécialisée de trois mois avant le début effectif de l’année scolaire dans des centres de formation professionnelle. Son rôle, selon le document affiché dans chaque DE, est d’accompagner l’élève autiste dans son trajet jusqu’à l'école et aussi dans ses activités à l’intérieur de l'établissement scolaire.
Il est censé aider cet élève dans les activités qui s’avèrent difficiles pour lui et de l’aider aussi dans ses relations sociales. Au réfectoire, l’AVS est appelé à être aussi présent et assurer notamment sa sécurité lors des activités pédagogiques et de lui apprendre au même moment à être autonome. Les accompagnateurs de vie scolaire bénéficieront d’un contrat d’une année renouvelable. Le nombre de 400 postes est suffisant ?
Non, de l’avis de Farah Acid, quand on sait, dit-elle, qu’au moins 200 autistes sont inscrits en première année primaire. A ce jour, il n’y a pas eu de données chiffrées sur cette catégorie. Les troubles légers sont intégrés normalement en classe ordinaire, mais cela se complique graduellement selon l’âge et la nature du trouble. Beaucoup d’autistes sont en décrochage scolaire en arrivant au collège par manque de suivi et d’accompagnement.
Lorsqu’un accompagnement est fait dans les normes, l’élève arrive même à décroche son bac. «Techniquement donc deux AVS pour une direction d’éducation restent insignifiant», note Mme Acid qui évoque les autres élèves souffrant aussi d’autres troubles qui n’ont pas été pris en compte dans cette opération de recrutement, comme les troubles de langage, la dyslexie, l’hyperactivités, etc.