Le gouvernement compte adapter la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs, à travers l’adoption prochaine d’un nouveau texte de loi, a annoncé, hier à Boumerdès, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad.
«En application des instructions du président Tebboune relative à la modernisation du système national de prévention des risques majeurs, le ministère de l’Intérieur œuvre à revoir de manière globale son dispositif juridique, à travers un nouveau projet de loi qui sera présenté au gouvernement dans les meilleures délais», a souligné le ministre lors des portes ouvertes sur cette catastrophe naturelle.
Le nouveau texte de loi vise à «adapter la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs, en matière d’intervention et de réparation des conséquences liées de ces risques», a-t-il ajouté. Ce dernier a annoncé la création d’un programme national de recherche scientifique et de dévouement technologique relatif à la gestion des risques séismiques au niveau du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique.
Il a également évoqué la mise sur pied d’un plan général de prévention des risques séismiques qui définira les régions concernées par les risques en fonction de leur importance. Le ministre a aussi insisté sur l’évaluation la fragilité des bâtisses et des infrastructures stratégiques de base, avant l’introduction des règles antisismiques, en vue de leur réhabilitation. Mettant en garde contre les constructions qui ne respectent pas les règles d’urbanisme, Merad a évoqué le lancement des campagnes de sensibilisation pour une vaste diffusion de la culture des risques majeurs.
Le ministre a rappelé que les pouvoirs publics n’ont ménagé aucun effort pour protéger la santé des citoyens, leurs biens et des infrastructures de base, à travers l’amélioration de la réponse aux catastrophes naturelles. A ce titre, il a cité le soutien du gouvernement aux équipes d’intervention dont la Protection civile, le renforcement de la formation et le recours aux expériences des pays étrangers.
Par ailleurs, Merad a savoir que les pertes occasionnées au Trésor public liées aux catastrophes naturelles sont estimées à 3 500 milliards de centimes annuellement. Outre les pertes humaines, le séisme de Boumerdès, survenu il y a 20 ans, a provoqué des pertes financières de 5 milliards de dinars, selon lui.