Prévention contre les maladies infectieuses : Des experts rappellent les «bienfaits» de la vaccination

11/05/2022 mis à jour: 21:16
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Photo : D. R.

Le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Dr Fawzi Derrar, a déclaré hier que le virus Sars CoV-2 est toujours en circulation et la pandémie n’est pas finie, lors de la journée organisée, par l’IPA, sur l’importance de la vaccination, dans le cadre de la semaine mondiale de la vaccination, et pour sensibiliser les journalistes de la presse nationale sur l’importance de la vaccination. 

La vaccination contre la Covid-19 est toujours valable, selon le directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie. «Il faut continuer à vacciner contre la Covid-19 et il est important de prévoir des stratégies de vaccination et d’identifier les populations cibles», a-t-il indiqué. 

Il parle de la vaccination à la carte. Il a signalé que «le virus guette la moindre baisse d’immunité chez la population pour réapparaître et frapper fort», d’où l’importance de la vigilance, a-t-il rappelé. Le Dr Derrar a tenu à souligner que la vaccination reste le moyen efficace pour la prévention de certaines maladies, notamment infectieuses, tout en citant les études en cours dans le cadre de l’innovation, à savoir le développement des vaccins contre les cancers. 

La réticence à la vaccination a été également longuement débattue lors de cette journée à laquelle ont pris part les experts de la vaccination et membres du comité national de vaccination. 

«Manque d’information»

Revenant sur l’importance de la couverture vaccinale dans la prévention des maladies et des épidémies, telles que la rougeole, la polio..., les différents intervenants sont unanimes à dire que la pandémie Covid a sérieusement impacté la vaccination, d’où la baisse des taux de couverture au niveau mondial et en Algérie. 

«Ce qui nécessite un redéploiement des campagnes de vaccination, notamment contre la rougeole qui connaît une recrudescence dans certaines régions du monde», a indiqué le Pr Bensnouci, membre du comité national de vaccination, tout en insistant sur les avantages et le rôle de la vaccination dans la protection contre certaines maladies et la réduction de la mortalité infantile. 

Le Pr Leila Smati, chef d’unité de pneumologie et endoscopie bronchique pédiatrique à l’hôpital de Bologhine et membre du comité national de vaccination, a tenu à rappeler que la vaccination a protégé des générations entières contre les maladies infectieuses, dont certaines ont été éradiquées par l’Algérie, à savoir la poliomyélite, la diphtérie et l’élimination de la rougeole et le tétanos néonatal. 

«Cela ne signifie pas l’arrêt de la vaccination. Il est important de maintenir le programme tant que des cas sont toujours enregistrés à travers le monde, tels que la polio», a insisté le Pr Smati. Elle rappelle que l’Algérie figure parmi les pays qui ont investi dans ce domaine et le phénomène de la réticence est apparu récemment. 

«Nous vaccinons actuellement contre 11 maladies et plus d’un million d’enfants de moins d’un an et deux millions d’enfants scolarisés sont vaccinés chaque année sans aucune contestation de la part des parents», a-t-elle souligné. 

En perspective, le Pr Smati a noté que «notre objectif est de réduire la mortalité en poursuivant les programmes mis en place, notamment la vaccination contre la rougeole, polio, tétanos, coqueluche. Comme nous nous sommes également engagés dans le programme mondial d’élimination des hépatites ainsi que l’élimination du cancer du col de l’utérus et dans l’agenda vaccination 2030 avec le slogan ‘‘Une stratégie mondiale pour ne laisser personne de côté’’, dont l’objectif est d’éviter 5 millions le décès chaque année». 

Le problème de la réticence et l’hésitation à la vaccination contre la Covid-19 a été justement soulevé par les experts, qui rappellent que cela était inexistant dans notre pays. La raison de cette réticence est liée au «manque d’information juste», selon le Pr Hassiba Tali Maamar de l’Institut Pasteur d’Algérie. 

Pour elle, à cela s’ajoute l’incertitude face aux informations négatives véhiculées sur les réseaux sociaux. 

«Il est important de conforter l’opinion publique dans la prévention et donner des explication simples, concises et précises, non pas pour convaincre mais pour informer et rassurer», a-t-elle insisté, en faisant référence à une étude réalisée en 2016 sur la réticence à la vaccination dans plusieurs pays, où l’Algérie figure avec moins de 1% sur les 45% des pays hésitants, particulièrement en Europe. 

Elle appelle les professionnels à parler un langage simple et accessible à tous pour éviter la réémergence de certaines maladies, car «le risque d’apparition des épidémies est toujours là», a-t-elle ajouté. 

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