Prévention contre les crues à Bordj Bou Arréridj : Lancement des travaux de réhabilitation des oueds

16/02/2022 mis à jour: 06:30
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Après la finalisation des formalités administratives et la désignation de l’entreprise de réalisation, les travaux de réhabilitation des oueds traversant la ville de Bordj Bou Arréridj du Nord au Sud ont été lancés la semaine dernière. 

Selon le P/APC, l’opération a nécessité une enveloppe de 4,8 milliards de centimes, pour la première tranche en amont de l’oued, en attendant le déblocage de la deuxième tranche pour le tronçon allant jusqu’au point d’embouchure à la station d’épuration des eaux usées, en aval. «Nous voulons des travaux répondant aux normes et non du bricolage. L’oued a subi de nombreux travaux de réhabilitation, mais ils se sont tous avérés défectueux et truffés d’imperfections. 

Au départ, l’eau coulait à ciel ouvert, avec tous les désagréments qu’elle véhiculait. Après, le cours a été couvert en béton armé, sauf que le tablier n’a pas résisté aux éléments et au passage des véhicules qui l’ont dégradé, pour donner les conséquences que tout le monde connaît : le débordement des eaux boueuses, charriant tout sur leur passage et, parfois, en s’engouffrant dans nos maisons», nous dit un riverain. Un témoignage qui rappelle les inondations désastreuses du 23 septembre 1994 qui ont longuement marqué les esprits et les habitants ne sont pas près d’oublier de sitôt ce triste anniversaire. 

Un sinistre qui avait fait, rappelons-le, 13 victimes, emportées par les flots, une personne portée disparue, 49 blessés, 800 sinistrés et d’importants dégâts matériels. 
Pour y remédier, la direction de la Protection civile d’alors a organisé sous le thème «Prédire et prévenir pour mieux intervenir» une journée de sensibilisation regroupant tous les secrétaires généraux  des 34 communes et des 10 dairas de la wilaya, en vue d’élaborer un plan ORSEC susceptible de faire face à d’éventuelles catastrophes naturelles avec un minimum de pertes. 

Des constructions sur des zones inondables

Sur les 34 communes, 13 sont considérées comme étant des zones inondables, et une centaine de points noirs en ont été recensés. Mais malgré les textes de loi interdisant la construction sur des zones inondables, certains citoyens, par nécessité ou par ignorance, n’hésitent pas à faire ériger leurs murs  aux abords des oueds, au risque de leur vie et celle des leurs. Ainsi, il a été décidé de mener une lutte acharnée contre les constructions sur des zones inondables et des sanctions à l’égard des récalcitrants. 

Comme il a été décidé de mener des campagnes de sensibilisation pour procéder dès la fin de la période estivale au nettoyage des lits des oueds, des chaussées et des cours d’eau de leurs détritus, à l’origine de toute obstruction qui provoque des débordements tout en traquant les constructions présentant un danger sur leurs occupants et sur les riverains. Idem pour la lutte contre les feux de forêt qui ravagent chaque année des centaines d’hectares, où des instructions ont été données aux responsables locaux, portant essentiellement sur le désherbage des alentours des couverts végétaux des herbes sèches, hautement inflammables. 

Dans le même contexte, et comme chaque année, des campagnes de sensibilisation contre les intoxications au gaz sont organisées à travers toutes les communes de la wilaya et particulièrement dans les établissements scolaires. Mais en cette période de pluies, il est nécessaire de focaliser sur les inondations qui font leur apparition lors de la moindre averse orageuse, pour submerger des quartiers et plonger ses habitants dans la galère. 

Même si les inondations sont un phénomène naturel, imputé en grande partie à la prolifération sauvage du béton et du bitume qui empêchent l’infiltration des eaux de pluie dans les sous-sols, il n’en demeure pas moins que l’incivisme du citoyen et le laxisme des pouvoirs publics y sont pour quelque chose. 

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