Presse électronique : Les messages de Mohamed Bouslimani

03/05/2023 mis à jour: 00:18
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Photo : D. R.

Une formation au profit des journalistes de la presse électronique est dispensée à Alger par le Centre international de presse (CIP) du 2 au 4 mai courant. Elle est initiée par le Centre international de presse (CIP) et assurée par l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information.

Dans son allocution d’ouverture, Mohamed Bouslimani, ministre de la Communication, a mis en évidence les enjeux : «Le choix de la presse électronique comme thème pour cette nouvelle session de formation traduit le grand intérêt accordé par l’Etat à la numérisation et à la presse alternative caractérisant de plus en plus notre époque et qui devient une fatalité.

C’est pourquoi, nous sommes appelés à doublement accompagner cette évolution par la mise en place du cadre législatif et par la formation.» Il a fait passer un message à haute teneur politique, dénonçant «l’utilisation négative et hostile de certaines plateformes et des sites électroniques comme celles qui ciblent notre pays d’une manière méthodique», soulignant «la nécessité de la prise en charge de ce domaine sensible et dangereux».

Une formation actualisée qui veut s’adapter aux mutations enregistrées au sein de la société et à travers le monde, notamment à la lumière de la révolution technologique de l’information et de la communication. Dans ce contexte, il a rappelé que «l’Etat a fait de la numérisation une priorité pour améliorer la performance des institutions et garantir la transparence et la bonne gouvernance et immuniser le pays des pratiques nuisibles».

Selon ses propos, «l'instauration d’une loi spécifique à l’organisation de l’activité de la presse électronique à la place du texte organique en vigueur reflète le souci de l’Etat de vouloir rehausser cette activité à travers des articles de loi nouveaux  garantissant un exercice libre dans le respect de la loi et du professionnalisme, indissociable de l’éthique».

Il insistera aussi pour dire : «On compte sur les sites électroniques algériens pour jouer leur rôle dans la contribution aux côtés des autres supports médiatiques et de communication de défense de nos valeurs et de nos institutions et accompagner ainsi la trajectoire de l’Algérie nouvelle et combattre aussi les attaques qui visent à déstabiliser notre pays.»

Dans l’esprit du ministre, les éditeurs de presse en ligne «doivent contribuer activement et en permanence à la lutte contre les contenus haineux ou violents et ainsi participer à la défense de la cohésion sociale». Au sein des médias, internet a pris le pouvoir.

Il n’est plus seulement le premier média de loisirs et de divertissement, il est aussi désormais le premier média d’information. C’est lui, à présent, qui donne le ton, qui détermine l’importance des nouvelles et qui fixe les thèmes de l’actualité. L’explosion de la popularité et de l’influence des médias électronique, y compris les réseaux sociaux n’est plus à démontrer.

Même les médias traditionnels ont réussi graduellement à faire migrer «leur audience historique» vers leur «présence en ligne». L’accès permanent et instantané aux contenus, à travers des supports variés (mobile, tablette, PC, télé connectée), constitue une révolution : le lecteur est maître de son temps. Il est aussi sollicité en permanence par eux : les alertes, le flux des réseaux sociaux et du web.

Le défi consiste à proposer des contenus adaptés aux nouvelles exigences des consommateurs dans une société d’abondance, mobile et ultra-connectée. Les gens sont de plus en plus exposés à du contenu écrit sur les supports digitaux (PC, mobile, tablette…) surtout avec les réseaux sociaux, et forcément en consomment plus souvent.

La presse électronique reste très consultée sachant que le nombre d’abonnés à internet fixe en Algérie a dépassé la barre des 5 millions et le nombre d’abonnés à internet mobile a atteint les 43 millions selon les récentes statistiques du ministère de la Poste et des Télécommunications.

Avec l’engouement grandissant constaté chez les citoyens pour les TIC et leurs applications sur l’internet, les besoins de consommation du «contenu numérique» enregistrent une courbe d’évolution ascendante. 

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