«L’Algérie vit une étape cruciale et l’élection présidentielle du 7 septembre est décisive et sera ainsi l’occasion pour le peuple algérien d’exprimer sa voix librement et en toute démocratie », relève Goudjil.
La troisième session parlementaire de la neuvième législature pour l’exercice 2023-2024 s’est achevée officiellement hier, comme le stipulent l’article 138 de la Constitution et l’article 5 de la loi organique 16-12, modifiée et complétée fixant l’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée populaire nationale (APN) et du Conseil de la nation, ainsi que les relations fonctionnelles entre les Chambres du Parlement et le gouvernement.
La cérémonie de clôture, à laquelle ont pris part le Premier ministre et son staff, a été caractérisée par les discours des présidents des deux Chambres, l’APN et le Sénat, respectivement Brahim Boughali et Salah Goudjil. Les premiers responsables de l’institution parlementaire se sont attardés sur l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre prochain. Tous les deux ont appelé les Algériens et la communauté nationale établie à l’étranger à se rendre massivement aux urnes le 7 septembre prochain.
Pour le président de la Chambre haute du Parlement, ce scrutin est l’accomplissement d’un «principe démocratique» consacré en Algérie. Il a invité les électeurs à prendre part en masse à ce rendez-électoral, précisant qu’une forte participation «permettra d’envoyer un message fort au monde entier». Ce qui renforcera encore davantage, selon lui, «la position de l’Algérie sur la scène internationale».
Pour Salah Goudjil, la conjoncture actuelle dicte l’implication de tous les citoyens, et ce, dans l’intérêt suprême du pays. «L’Algérie vit une étape cruciale et l’élection présidentielle du 7 septembre est décisive et sera ainsi l’occasion pour le peuple algérien d’exprimer sa voix librement et en toute démocratie», relève M. Goudjil, rappelant que le pays fait face à de «nombreux ennemis, certains à visage découvert et d’autres cachés», appelant à «la vigilance et à l’unité des rangs pour les contrer».
«Pour cette raison, l’Algérie œuvre à renforcer sa diplomatie à travers ses positions fermes et constantes dans les rencontres et événements internationaux. Ce qui lui vaut le respect de la communauté internationale.» Ne manquant jamais de convoquer l’histoire, et de remonter jusqu’à l’époque du colonialisme et de la guerre de libération, M. Goudjil, comme à son accoutumée, fait le parallèle entre la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre la Palestine et celle endurée par l’Algérie, pendant la colonisation de peuplement française.
D’où sa défense, dit-il, du droit des peuples à la liberté et à l’indépendance et sa position contre les tentatives de spoliation de leurs terres, comme les cas de la Palestine et du Sahara occidental. L’Algérie, insiste-t-il, n’a jamais failli pour soutenir les causes justes. «Ce qui se passe en Palestine aujourd’hui est un véritable génocide.
La souffrance du peuple palestinien ressemble beaucoup à celle que le peuple algérien a endurée durant la colonisation. L’objectif du colonialisme était de remplacer les Algériens par des Européens non musulmans. Ils ont envoyé les Algériens lors des Première et Deuxième Guerres mondiales, parce qu’ils craignaient l’extermination des Occidentaux», a-t-il relaté.
Et d’ajouter : «Les étapes et les crises que nous avons traversées, ainsi que les conflits que nous avons surmontés nous ont conduits à la nouvelle Algérie sous la conduite du président Tebboune.» De son côté, le président de l’APN, Ibrahim Boughali, a appelé tout un chacun à «œuvrer à la réussite de la prochaine élection, qui «consolidera l’édifice démocratique que le peuple algérien est bien déterminé à renforcer» dans le cadre de la cohésion nationale et d’un front intérieur fort.
Il a également incité le peuple à «exercer son droit légitime lors de la prochaine échéance nationale pour renforcer le processus démocratique à travers un choix libre et souverain». Le président de la Chambre basse du Parlement a rassuré que «Ce droit sera exercé dans le climat de sécurité et de stabilité dont jouit notre pays grâce à la cohésion de la société et à la synergie entre les différentes institutions», a-t-il assuré.
Présentant le bilan de la session parlementaire écoulée, M. Boughali a précisé qu’elle avait été marquée par «le vote de 13 projets de loi, l’organisation de 12 Journées parlementaires, le débat de la Déclaration de politique générale du gouvernement, la tenue de 15 séances consacrées à 404 questions orales, dont 331 ont reçu des réponses, 2031 questions écrites et l’organisation de 46 missions d’information».