N’ayant pas accepté les sorties du président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, et celle du RND qui se sont précipités pour annoncer leur soutien à la candidature du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek, les a critiqués sévèrement.
La classe politique intensifie ses activités à la veille du lancement officiel du processus de la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain, avec la convocation du corps électoral. Plusieurs formations politiques ont, en effet, rassemblé leurs militants, en vue de clarifier leur positions sur le prochain rendez-vous électoral. C’est le cas des membres de la nouvelle alliance politique, en l’occurrence le FLN, El Bina, le RND et le Front El Moustakbal.
Quelques jours après son lancement, cette coalition qui ressemble à une alliance présidentielle connaît cependant quelques frictions. N’ayant pas accepté les sorties du président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, et celle du RND qui se sont précipités pour annoncer leur soutien à la candidature du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek, les a critiqués sévèrement.
Intervenant lors d’une conférence de presse animée jeudi dernier, il a rappelé que la «coalition des partis de la majorité pour l’Algérie» a convenu, «suite aux travaux de la commission d’experts, de convoquer à nouveau la réunion dans le cadre d’un sommet qui aboutirait à une déclaration signée par les chefs des quatre partis». «Celui qui s’écarte de cette voie n’a qu’à continuer son chemin seul», a-t-il lancé, faisant allusion au mouvement El Bina et son président qui ne cesse de s’agiter en vue de se faire remarquer.
Cet activisme est perçu, par le responsable du FLN, comme une «velléité de leadership», alors que c’est «sa formation qui détient la ''majorité'' parlementaire». «Le FLN adhère pleinement aux termes de l’accord conclu dans le cadre de l’alliance des quatre partis», dit-il, précisant qu’il «sera l’avant-garde» et en rangs serrés lors de ces élections qui constituent, selon lui, une «étape charnière». Abdelkrim Benmbarek s’en est également pris au RND, dont la dernière sortie a provoqué, selon certains titres de la presse, «la colère du chef de l’Etat».
Le RND, rappelle-t-on, a brandi dans un meeting organisé, il y a quelques jours à Mila, «un portrait géant du chef de l’Etat». «Cette pratique rappelle celle du passé et renvoie une mauvaise image de l’Algérie. Pour nous, au FLN, le plus important est la réussite du rendez-vous présidentiel, avec une importante participation», lance-t-il. Tout en étant engagé dans cette alliance, Abdelkader Bengrina s’emploie aussi à constituer une nouvelle coalition avec 13 petits partis, dont l’objectif reste inconnu pour l’instant.
Le FFS désignera son candidat le 7 juin
Toujours en prévision de la présidentielle anticipée, le Front des forces socialistes (FFS) convoque son congrès extraordinaire pour le 7 juin prochain, en vue de désigner son candidat à cette échéance.
«Il a été officiellement décidé de convoquer le congrès national extraordinaire pour l’élection du candidat du parti à l’élection présidentielle le 7 juin 2024 (…) avec l’orientation de tenir une réunion urgente de la commission de préparation du congrès national afin de permettre la bonne préparation de ce rendez-vous et l’envoi des invitations à tous les congressistes pour une participation active à cet événement important», indique un communiqué de ce parti, rendu public ce jeudi.
Pour sa part, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) devra réunir, aujourd'hui, ses cadres à Sétif pour un meeting populaire de son président, Atmane Mazouz.
N’ayant pas tranché la question de la présidentielle, la direction du RCD lance une large consultation avec sa base militante à travers le pays.
Devant animé, aujourd'hui, au village Ighendousene, dans la commune de Maatkas, wilaya de Tizi Ouzou, un meeting populaire, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a dû annuler cette rencontre.
Selon un communiqué, des cadres d’un parti politique «ont exercé des pressions sur les membres du comité du village en question pour annuler la rencontre». «Des pressions ont été exercées également par des responsables nationaux et de wilaya du même parti sur d’autres membres du comité du village et sur des citoyens du village qui nous en ont fait part avec surprise, regrets et incompréhension», indique le communiqué du PT, regrettant ces pratiques.