- Est-ce que les patients diabétiques peuvent jeûner sans consulter leurs médecins ?
Les malades algériens ont tendance à ignorer les mesures préventives avant d’entamer le jeûne. Généralement, ils ne prévoient pas de se rendre chez leurs médecins traitants. Pourtant, il est impératif de consulter six à huit semaines avant le début du ramadan, et ce, afin de connaître leur état clinique.
Je mets en garde les diabétiques contre les risques accrus qui menacent leur santé en cas de jeûne sans le consentement du médecin-traitant. La préparation au jeûne des patients diabétiques est indispensable. L’évaluation de l’état de santé du diabétique permettra au médecin de l’autoriser à jeûner ou pas. Même les imams conseillent aux diabétiques de demander conseil aux médecins pour ne pas mettre leur vie en péril.
- Durant le mois de ramadan, à quel moment de la journée, les patients diabétiques jeûneurs doivent contrôler leur glycémie ?
Les diabétiques jeûneurs pendant le mois de ramadan doivent surveiller leur glycémie 7 fois au minimum au cours de la journée.
Il est fortement recommandé d’organiser des séances de l’éducation thérapeutique au préalable, et même de recourir le jeûne intermittent avant le ramadan, comme un entraînement. Par ailleurs, si le diabétique prend son insuline après l’iftar et avant le shor, il pourra faire le ramadan sans grands risques.
- Durant le mois sacré, à quel moment les diabétiques doivent absolument rompre le jeûne ?
Pendant le mois sacré du ramadan, les patients diabétiques devraient rompre leur jeûne si leur santé est menacée. C’est en fonction du taux de la glycémie, des complications associées au diabète, si le traitement a été observé ou pas… et d’autres considérations individuelles. Si le taux de glycémie, chez le jeuneur, est inférieur à 0,70g/l, ce dernier doit impérativement rompre le jeûne.
Il en est de même si le taux glycémie est supérieur à 3 g/l. A vrai dire, faire le jeûne représente, pour le diabétique, un haut risque. Ainsi, il doit impérativement rompre le jeûne. C. D.