Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a affirmé que le président russe, Vladimir Poutine, ne serait pas arrêté s'il se rendait au prochain sommet du G20 prévu en 2024 à Rio de Janeiro.
Lula a assuré que Poutine recevrait une invitation à se rendre dans la ville brésilienne, malgré le mandat d'arrêt émis en mars par la Cour pénale internationale (CPI) pour des accusations de crimes de guerre liés à la déportation d'enfants ukrainiens.
«Je peux vous dire que si je suis président du Brésil et s'il vient au Brésil, il n'y a pas de raison qu'il soit arrêté», a déclaré Lula lors du sommet du G20 à New Delhi ce week-end. Bien que le Brésil soit signataire du Statut de Rome de 1998, qui a créé la CPI en 2002, il devrait théoriquement arrêter le président russe s'il mettait les pieds sur son territoire.
Le Kremlin nie les accusations de la CPI et qualifie le mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine de «nul». Bien que Poutine ne soit pas présent en personne à la réunion du G20 ce week-end, il est représenté par le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
Lors de l'entretien, le président brésilien a rappelé qu'une réunion des dirigeants des Brics, un bloc de pays émergents comprenant notamment le Brésil et la Russie, se tiendrait en Russie avant la prochaine rencontre des dirigeants du G20. Il a exprimé l'espoir que les dirigeants du Brics participent également au sommet du G20 au Brésil et a souligné que le pays offrirait une atmosphère de paix. «Nous aimons prendre soin des gens. Alors je pense que Poutine peut facilement se rendre au Brésil», a-t-il ajouté.