La propagation du coronavirus au niveau de certains établissements scolaires inquiète de plus en plus les parents d’élèves et le corps enseignant. Certaines écoles, dans différentes régions du pays, ont dû fermer leurs portes. Dans d’autres, c’est le personnel enseignant, ou parfois les élèves qui en font la demande.
La Fédération de parents d’élèves a même préconisé la fermeture, au niveau national, des établissements scolaires pour une durée de 20 jours. Du côté du ministère de l’Education nationale, il n’est pas question, pour l’heure, d’adopter une autre stratégie.
A l’occasion d’une réunion qu’il a tenue hier, par visioconférence, avec les cadres centraux et directeurs de l’éducation (DE), le ministre Abdelhakim Belabed a rappelé «la nécessité d’un suivi minutieux de la situation sanitaire dans les établissements scolaires en coordination avec les directions de la santé dès l’apparition de cas suspects ou confirmés et de prendre les mesures édictées dans l’instruction interministérielle n° 1 du 10 janvier 2021 relative au protocole sanitaire en milieu scolaire».
En d’autres termes, pour l’heure, il n’y a aucun changement dans le protocole en vigueur, les autorités préférant, selon toute vraisemblance, traiter le problème au cas par cas. Une attitude à laquelle souscrivent également des syndicalistes du secteur, qui estiment que «l’école devrait être le dernier lieu à fermer».
«Il faut procéder au cas par cas» et «fermer là où il y a des foyers», nous a déclaré hier Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef). Pour lui, même s’il y a en ce moment beaucoup de cas, au vu du nombre d’élèves et d’enseignants, cela représente «une faible proportion». «Il y a des localités et même des wilayas qui ne sont pas pour l’instant touchées», a-t-il ajouté.
Le volume horaire d’enseignement hebdomadaire étant déjà revu à la baisse, notamment dans le primaire, dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la propagation, avec l’instauration du système de la double vacation, il serait préjudiciable pour les élèves de subir d’autres «arrêts». Le syndicaliste a évoqué, par ailleurs, le manque de moyens au niveau de nombre d’établissements scolaires, du premier cycle surtout, pour faire face au problème.
De même, pour ce qui est de l’enseignement à distance, qui ne pourrait être mis en application au vu des conditions actuelles. «Depuis deux ans, les autorités n’ont pas tiré les leçons de cette pandémie», nous a-t-il indiqué.
Dans tous les cas de figure, quoique les chiffres relatifs au nombre des contaminations sont en hausse, il n’est pas question, pour l’heure, de recourir à une fermeture généralisée. Les décisions se prennent au niveau local (direction de l’éducation de wilaya) et au cas par cas.