Pour tirer profit de l’ouverture sur le marché africain : Les entreprises exportatrices en quête d’un appui particulier

12/07/2023 mis à jour: 02:30
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Photo : D. R.

Plus de deux ans après la ratification de l’accord de la zone  de libre-échange africaine (Zlecaf), quelles retombées sur l’économie nationale et comment tirer profit de cette ouverture ? Ces questions ont fait objet de débats lors d’un séminaire sur les orientations stratégiques et les perspectives de mise en œuvre de cet accord.

A l’initiative du conseil nationale économique, social et environnemental ( CNESE), la rencontre tenue le 10 juillet dernier a permis aux participants de relever l’importance de cette ouverture dans la promotion des exportations hors hydrocarbures. L’étape des d’ailleurs qualifiée de « cruciale » pour l’économie nationale par le président du Conseil M. Bouchenak Khelladi. En effet, pour le CNESE, le processus «est nécessaire en vue d’appuyer le tissu industriel national».

Mais faudrait-il assurer certaines conditions. A commencer par la maîtrise des technologies de production. Ce qui constitue, selon M. Khelladi, «un avantage concurrentiel essentiel, en vue d’accéder efficacement aux marchés africains».

Il s’agit également selon la même source de lancer «une réflexion approfondie sur les perspectives socio-économiques dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de ZLECAf en vue de mieux appréhender ses outils et son impact sur notre commerce extérieur» Et ce, outre l’évaluation  des potentialités d’exportation des produits algériens vers la ZLECAf, en examinant les opportunités offertes à la partie algérienne et en définissant les secteurs prioritaires pour conforter la présence de l’Algérie sur le marché africain.

Les  entreprises algériennes, notamment actives dans le commerce extérieur, sont appelées  dans ce cadre à tirer profit des outils du marché africain énoncés dans l’Accord. Et ce d’autant que selon Said Djellab, ancien ministre du Commerce et expert en commerce international, la densité du tissu industriel algérien et les structures dont dispose l’économie nationale constituaient un avantage concurrentiel pour les exportations algériennes sachant que  80% des exportations des pays africains sont des produits de base (essentiellement énergétiques, miniers et agricoles).

L’ouverture prévue de nombre de zones économiques de libre-échange au niveau des wilayas frontalières et de banques algériennes dans des capitales africaines, permettra, dans un avenir proche, de booster les exportations algériennes, selon M. Djellab qui plaidera  pour «un appui particulier» aux entreprises exportatrices vers l’Afrique, au vu des spécificités du marché continental.

A titre indicatif, La ZLECAf couvre un marché de 1,3 milliard de personnes et devrait atteindre 3 milliards d’habitants à l’horizon 2050, avec un PIB global estimé à 2.500 Mds USD. L’Accord de la ZLECAf a pour objectif d’intensifier les échanges commerciaux entre les pays africains à travers la création d’un marché commun de biens et de services en vue de renforcer la complémentarité économique du continent, selon la vision africaine à l’horizon 2063 élaborée par l’Union africaine (UA). Actuellement, les échanges commerciaux entre l’Algérie et les États africains ne représentent que 4% seulement du volume des échanges commerciaux extérieurs de l’Algérie avec le reste du monde.

 

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