Le nombre de polycliniques que compte la wilaya est-il suffisant en termes de rapport entre la population et ces structures médianes extra-hospitalières – entre la salle de soins et l’hôpital ?
Selon les normes de l’OMS, du moins ce que cette dernière préconise, il doit y avoir une polyclinique pour 30 000 habitants, un centre de santé pour 5000 et une salle de consultations pour 22 000 âmes, ces dernières structures sont généralement installées dans les endroits reculés qu’on appelle les «zones d’ombre».
Nous avons approché le secrétaire général de la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya d’Alger, Maher Kandil, qui détaille le plan d’action en cours et les projets du secteur inscrits à travers la wilaya d’Alger en matière d’infrastructures sanitaires.
«Pour l’année 2023, on avait réceptionné un EHS (Etablissement hospitalier spécialisé) de 140 lits pour les grands brûlés à Zéralda», souligne le SG de la DSP qui ajoute : «D’autres structures ont vu le jour, comme la polyclinique de Cervantès, qui dépend de l’ESPS de Kouba ainsi que deux polycliniques, l’une à Sidi Abdellah située dans la cité 10 000 Logements AADL, et l’autre à Souidania.
Aussi, une structure de soins modernes à deux niveaux a été réalisée à Bouzaréah (Baranès) et comprenant outre une salle de consultations, deux spécialités, à savoir les services psychologie et orthophonie. Concernant les projets en cours, notre interlocuteur indique que trois EPH (Etablissement public hospitalier) seront livrés vers la fin de l’année en cours. Il s’agit de l’EPH de Réghaïa, dont le taux d’avancement des travaux est de 75%, un autre à Baraki et le dernier est situé à Aïn Benian. Ces trois établissements hospitaliers disposent chacun d’eux d’une capacité de 120 lits, tient-il à noter.
Deux autres projets lourds aussi sont en chantier, en l’occurrence un EHS de 60 lits à Réghaïa, affecté à la maternité et enfant et un autre de 80 lits à Sidi Abdellah qui assurera la spécialité cardiopédiatrie, selon Maher Kandil qui fait sienne par ailleurs, la devise «rapprocher le maximum le citoyen des structures sanitaires». Il y a lieu de citer également la clinique des brûlés Pasteur, – fermée depuis quelques mois.
Cet établissement sanitaire sera transformé, selon M. Kandil, en clinique pour mère et enfant.
Vers la réalisation d’un hôpital international
Enfin, dans le cadre d’un partenariat algéro-qatari-allemand, il est prévu le lancement d’un projet de réalisation d’un hôpital de dimension internationale, dans la ville de Sidi Abdellah, dans lequel seront introduits beaucoup de spécialités nouvelles, comme la greffe des reins. L’étude du projet est bel et bien finalisée et ne reste que l’ouverture du chantier, nous apprend le SG de la DSP qui dit que l’hôpital est destiné tout d’abord, aux nationaux. Cela n’empêche pas que l’Algérie «nourrisse l’ambition de répondre au volet lié au tourisme médical international», à l’instar de la Turquie dont bon nombre d’hôpitaux offrent des services complets dédiés aux besoins des patients étrangers. Soulignons que le financement du projet sera pris en charge par l’Algérie et le Qatar, tandis que la partie allemande assurera le volet ayant trait au savoir-faire médical.