Avec des opérations d’exportation de produits agricoles marquées par l’irrégularité et la faiblesse des volumes, la contribution du secteur dans le développement des exportations hors hydrocarbures reste timide, autour d’un milliard de dollars en 2020.
Dans de nombreux cas, les exportateurs de produits agricoles ont des difficultés à tenir leurs engagements vis-à-vis de leurs partenaires étrangers. En plus des difficultés rencontrées sur le terrain, notamment en ce qui concerne les obstacles bureaucratiques, le caractère sporadique des exportations réalisées, particulièrement quand il y a excédent de production, est considéré comme étant l’un des principaux facteurs de l’absence du produit agricole algérien sur les marchés internationaux.
Les efforts sont à consentir à ce niveau pour assurer la pérennité des exportations dans ce secteur, où les potentialités sont pourtant importantes. Dans ce sillage, le président de la Chambre nationale d’agriculture (CNA), Mohamed Yazid Hambli, plaide pour le passage à l’agriculture contractuelle.
Autrement dit, «sortir du mode d’exportation des excédents vers la continuité dans l’approvisionnement à travers des contrats et des cahiers des charges», a-t-il expliqué lors d’une rencontre sur les défis à relever pour accroître les exportations agricoles. Une démarche qui consiste à opter pour une production prenant en considération des quantités et des spécifications préalablement arrêtées entre les deux parties (le fournisseur algérien et le partenaire).
Il s’agit au préalable, selon le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, d’élargir les surfaces cultivées et de moderniser les techniques de production, outre le renforcement de la logistique et l’amélioration des cadres réglementaires.
L’autre point à prendre en considération, c’est de produire avec des normes propres à certains marchés en vue d’accroître la compétitivité.
Mais pour ce faire, il faudrait avoir une connaissance approfondie des caractéristiques techniques internationales pour ce qui est de l’usage des pesticides et le niveau de mûrissement du produit.
La CNA a réalisé dans ce cadre un laboratoire national qui sera prochainement opérationnel (en phase d’équipement) pour l’analyse des produits agricoles localement, ce qui va réduire les coûts et les délais.
Ce qui vient apporter un appui aux mesures déjà annoncées pour la facilitation des exportations, comme la réduction des délais de traitement des dossiers relatifs aux produits agricoles périssables par les instances de contrôle sanitaire au niveau national, la valorisation et la labellisation des produits agricoles. Un processus qui a touché jusqu’à présent 4 produits, alors que 140 autres sont en cours d’analyse.