Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a annoncé, samedi dans une allocution lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de la conférence «Université-industrie pharmaceutique, alliance pour une sécurité sanitaire» à l’université d’Alger 1 Benyoucef Benkhedda, la création dans la capitale d’un établissement pour la sécurité sanitaire. En effet, ce projet sera le fruit d’une joint-venture entre le groupe Saidal et nombre de centres nationaux de recherche scientifique, apprend-on. M. Baddari a expliqué que cet établissement sera le trait d’union entre Saidal et le Centre de recherche en sciences pharmaceutiques (CRSP), le Centre de recherche en biotechnologie (CRBT) et l’Ecole nationale supérieure de technologie, en concrétisation des objectifs de développement de l’industrie locale du médicament et la «réalisation de l’autosuffisance de certains produits pharmaceutiques». Cette décision intervient dans le cadre de la relance de la société Saidal en vue de produire les médicaments «localement», avec un taux d’intégration élevé à même de réaliser l’autosuffisance. Le but étant de faire de l’université, à travers ses départements de recherches, un catalyseur du développement des établissements économiques. De son côté, le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid, a également mis l’accent sur l’importance de cette rencontre pour encourager un plus grand nombre de diplômés de la Faculté de pharmacie à créer leurs entreprises, notamment dans le domaine de la biotechnologie, un domaine d’avenir. Le ministre a rappelé le rôle de son département ministériel dans l’accompagnement des porteurs de projets avec un financement par le biais du Fonds des start-up, outre la programmation de sessions de formation au profit des étudiants de la Faculté de pharmacie sur l’entrepreneuriat en ce qui concerne les mécanismes de financement et la création et la gestion des entreprises pour contribuer au développement de cette filière. Pour sa part, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a précisé dans une allocution prononcée en son nom par la secrétaire générale du ministère, Mme Drifa Khoudir, que le secteur amorce une «nouvelle phase» caractérisée par des liens croissants avec le secteur universitaire, rappelant la convention conclue début décembre entre les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et de l’Industrie pharmaceutique, qui prévoit le renforcement de la coopération dans les domaines de la formation, de la recherche scientifique et de l’innovation. Il s’agira de «lancer des formations répondant aux besoins réels du secteur de l’Industrie pharmaceutique, ainsi que la mise en place d’un cadre de partenariat entre les entreprises et les structures relevant du ministère de l’Enseignement supérieur, notamment à travers la constitution d’équipes mixtes de recherche pour réaliser des travaux de développement mixtes».